Fini (ou presque) le temps où les chiens étaient considérés comme des gardiens. Désormais, pour beaucoup de personnes, l’animal connu comme le meilleur ami de l’homme est devenu un membre de la famille. Ces amoureux des bêtes sont aux petits soins envers leur animal de compagnie, les emmènent chez le vétérinaire au moindre problème, ou encore leur achète leur propre nourriture, sans leur donner des restes…

Poonam Khoosye-Hemraz fait partie de ceux-là. Pour elle, le changement de mentalité envers les bêtes s’explique beaucoup par le fait que les gens sont maintenant plus informés. «Il y a des échanges d’idées qui se font sur les réseaux sociaux», explique-t-elle. Auparavant, poursuit-elle, les gens se débarrassaient de leur animal lorsque celui-ci attrapait la gale, mais plus maintenant. «Ils savent qu’une piqûre peut régler le problème», dit-elle.

Radha Anamalay, une habitante de Chamouny, va plus loin. Elle célèbre chaque année, l’anniversaire de son chien Boubou. Ce dimanche 11 octobre, entouré des proches et voisins de sa maîtresse, Boubou a célébré son 13^e anniversaire.

Bientôt un cimetière pour les animaux

Par ailleurs, chez Elie & Sons, engagé dans les services funéraires, il est prévu qu’un cimetière soit consacré aux animaux au sein du Memorial Garden qui verra le jour à Quartier-Miliraire. «Cela, en raison de l’amour que portent les Mauriciens pour les bêtes. Beaucoup sont prêts à perpétuer leur souvenir dans une tombe», explique-t-on.

L’attitude n’a pas changé complètement  

Cela étant dit, il y a, néanmoins, toujours des personnes qui considèrent leur chien comme un gardien, ou encore leur font subir des maltraitances, déplore Poonam Khoosye-Hemraz. «Certains mettent des chiots dans des sacs en plastique et les jettent dans la nature quand ils n’en veulent plus. Des étudiantes à moi ont déjà ramassé des chiens dans cet état», déclare-t-elle.  

Cette année, en marge de la semaine des animaux commémorée entre le 4 et le 11 octobre, l’association PAAWA (Pan African animal welfare alliance) a, elle, initié une campagne intitulée «My pledge to them». Le concept, selon Carla Prayag, c’est de «démontrer la relation d’amour et d’amitié qui peut exister entre l’homme et l’animal… Nous appelons à la responsabilité du maître de bien traiter son compagnon et qu’adopter un animal n’est pas qu’un simple geste».