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Geerish Bucktowonsing rêve d’en finir avec le racisme
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Geerish Bucktowonsing rêve d’en finir avec le racisme
En finir avec le racisme et les préjugés, c’est le rêve profond de Geerish Bucktowonsing, président du Mauritius Council for Social Service (MACOSS), organisme chapeautant les organisations non gouvernementales, qui célèbre son demi siècle d’existence.
En 50 ans d’existence, avez-vous le sentiment que le MACOSS a bien accompli sa mission?
Le MACOSS a réussi à se constituer en plateforme regroupant près de 375 organisations non gouvernementales et s’est positionné comme une voix avec laquelle il faut compter. Il ne faut pas oublier que le MACOSS a été un des premiers à soulever la question de chances égales dans les années 70. Il y avait même à l’époque un représentant du Bureau international du travail qui avait été invité à évoquer la question d’employabilité des personnes handicapées. Depuis, nous croyons en une société inclusive.
Nous avons organisé une série d’événements visant à promouvoir les causes défendues par les ONG et c’était principalement les écarts laissés par les limites du marché concurrentiel et l’État providence. Finalement, nous avons fait mouche avec un certain nombre de projets durables comme celui du captage d’eau de pluie pour préserver notre planète, le combat contre la pauvreté à travers des points focaux dans l’île, la reconnaissance de la valeur de la personne handicapée en encourageant les employeurs à les recruter et appliquer la législation en vigueur. Le MACOSS a aussi participé à la formulation de lois destinées à protéger les enfants et les femmes.
Nous sommes aussi derrière un certain nombre de formations très importantes qui aideront à forger un secteur civique dynamique. Nous jetons les jalons car cela nécessite un cadre légal approprié. Le MACOSS est aujourd’hui un acteur incontournable de la société mauricienne.
Sous votre mandat, quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier ?
Durant mon second mandat, j’ai pu promouvoir le service communautaire auprès de 150 étudiants de l’université de Technologie (UTM) à travers le Community Learning Engagement Programme qui est un événement important en Afrique subsaharienne. J’espère que ce programme s’étendra à toutes les universités mauriciennes. Cela permettra de développer l’intelligence émotionnelle de nos jeunes, de forger leur personnalité et de leur donner une tête bien formée au lieu d’une tête uniquement bien remplie. Ce projet de trois ans, régi par un protocole d’accord signé entre le MACOSS et l’UTM, est non seulement novateur mais il réunit aussi les universitaires, les dirigeants de la société civile et les jeunes.
Que faites-vous durant votre temps libre ?
Le peu de temps qu’il me reste, je le passe avec ma femme Rubina, mes filles Rushikha et Rithika, et mon fils Ryan qui est encore en bas âge. Je lis aussi beaucoup de journaux et de magazines car j’aime suivre l’actualité et j’écoute aussi de la musique – cela va de Lionel Ritchie aux ghazals.
Et pendant vos week-ends ?
Je suis invité à plusieurs fonctions des ONG et je réponds toujours présent. De plus, je coache des élèves qui font leur Masters in Business Administration (MBA).
Cuisinez-vous ?
Très rarement. Je suis chanceux d’être entouré de quelques ‘cordons bleus’ en les personnes de ma femme Rubina et de ma mère. Quand j’étais gamin, mes sœurs aînées, Bhaminee et Ragini, me préparaient toujours de bons petits plats.
Gourmand ou gourmet ?
Plutôt gourmet. J’apprécie la cuisine chinoise, surtout les plats moins caloriques, le curry d’agneau du Rajasthan et les plats typiquement végétariens.
Pratiquez-vous du sport ?
J’ai longtemps pratiqué du football car j’adore cela mais une blessure au genou me l’interdit désormais. Je fais du vélo d’appartement. De temps à autre, je vais marcher à la Montagne des Signaux et je pratique le yoga pour lequel j’ai suivi un cours.
Quels livres lisez-vous actuellement ?
Je lis les livres de deux auteurs locaux que j’ai eus en cadeau, le premier est Interculturel ou la guerre par Issa Asgarally et le second est A comprehensive history of Mauritius par Sydney Selvon. Je suis toujours intéressé à en savoir plus sur l’âme mauricienne. Il ne suffit pas de dire que nous sommes des exemples pour le monde. Lorsque vous réalisez que des universités de renom ont un module sur la gestion de la diversité dans leurs cours menant au MBA, je crois que nous devrions comprendre et prendre avantage de ce que l’île a à nous offrir. Il y a tant de grands et talentueux esprits qui peuvent nous inspirer à être des Man of Mission.
Écoutez-vous la radio? Votre émission préférée ?
J’écoute pratiquement toutes les informations et les débats subséquents dans l’après-midi sur pratiquement toutes les chaînes de radio.
Votre émission de télé préférée ?
Les émissions sportives, en particulier le football, les chaînes Voyage et National Geographic. J’adore les informations et les documentaires de la British Broadcasting Corporation.
Votre idée du bonheur ?
Je crois que l’art le plus important est l’art de vivre. Tout le monde devrait vivre pour servir avec un esprit positif afin d’apporter plus de joie et de paix aux autres. Le bonheur consiste, selon moi, à servir autrui sans rien attendre en retour.
Qu’auriez-vous voulu faire avant de quitter ce monde ?
Je rêve d’éliminer toutes les formes de racisme et les préjugés. L’ADN de chaque humain est à 99 % identique. Nous devrions considérer chaque personne comme une lumière sur notre route et œuvrer à développer et nourrir les talents, indépendamment d’où qu’ils viennent, quel que soit leur milieu d’origine ou la couleur de leur peau.
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