La polémique autour de la construction du Chaland Resort Hotel du groupe Currimjee, à La Cambuse, est loin de s’éteindre. Cela malgré l’octroi d’un permis de construction par le conseil de district de Grand-Port. Après Georges Ah Yan, du Forum citoyens libres, dont la demande d’injonction a été entendue mercredi, cette fois c’est Yan Hookoomsing de la plateforme Aret Kokin Nu Laplaz qui monte au créneau. Lors d’un point de presse jeudi 22 octobre, il a énuméré les raisons pour lesquelles ce développement ne devrait pas aller de l’avant mais aussi les «zones d’ombre» entourant l’octroi du permis. La plateforme compte ainsi solliciter l’Independent Commission against Corruption (ICAC) pour qu’elle mène une enquête approfondie sur cette affaire.

Yan Hookoomsing affirme ne pas comprendre comment la National Coast Guard a évacué les lieux alors que son bâtiment se trouve sur un Defense Land. «On ne peut pas utiliser ce terrain pour construire un hôtel», fait valoir le porte-parole de la plateforme Aret Kokin nu Laplaz. Chose étrange, selon ce dernier, le bâtiment a été évacué un an avant que le permis de construction ne soit octroyé. «Selon la National Development Strategy, l’hôtel ne peut être construit en dehors de la zone touristique délimitée. Or, il est clairement dit dans le Planning Scheme de Grand-Port et sur la carte du ministère du Logement, que cette zone ne s’y trouve pas.»

La plateforme Aret Kokin Nu Laplaz compte d’abord attendre l’issue de sa demande d’injonction en cour avant d’aller de l’avant avec sa déposition à l’ICAC. Le cas sera entendu par le Tribunal de l’environnement mardi prochain.