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Système électoral: le MR et le FPR mobilisés
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Système électoral: le MR et le FPR mobilisés
L’une des principales préoccupations des partis politiques rodriguais: les amendements qui devraient être apportés à la Rodrigues Regional Assembly (RRA)Act de 2002. Lors de sa visite dans l’île à l’occasion des célébrations de la fête de l’Autonomie, le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, avait indiqué qu’il fallait amender au plus vite la proportionnelle.
Ce sujet a retenu l’attention du Mouvement rodriguais (MR) et du Front patriotique rodriguais (FPR), qui étaient face à la presse, le mardi 20 octobre, à Camp-du-Roi et à Port-Mathurin respectivement. D’emblée, le leader du MR, Nicolas Von Mally, a indiqué avoir proposé des amendements à la RRA Act dès 2014.
Selon lui, après 13 ans d’autonomie, il y a des failles dans le système qu’il faut bien corriger. «Il faut faire des ajustements afin de rendre le système meilleur. Pas pour un parti politique en particulier ni pour un politicien mais pour le pays et pour la génération future afin qu’elle ne butte pas sur les problèmes que nous rencontrons aujourd’hui. Le présent système crée de l’instabilité politique», a-t-il soutenu. Il a déclaré qu’un pays a besoin de stabilité afin de pouvoir fonctionner en toute sérénité, tout en respectant le vœu de l’électorat.
Il a ainsi proposé que Rodrigues soit divisée en sept régions au lieu de six comme c’est le cas actuellement. Il y aura alors 14 élus par vote direct, plus cinq au niveau de la proportionnelle, soit un total de 19 élus.
Le leader des Verts a aussi dit souhaiter que Rodrigues soit partie prenante de la réforme électorale envisagée au niveau national. «Rodrigues bizin gagn so trwa depite dan l’Asamble nasional. Il ne faut pas étouffer la voix de Rodrigues», a martelé Nicolas Von Mally.
Pas de décisions hâtives
Johnson Roussety, leader du FPR, a, lui, félicité le leader de l’opposition Paul Bérenger pour sa prise de position par rapport aux amendements à être apportés à la RRA Act.
Mais, a-t-il tenu à préciser, «li toutafe fos pou dir ki sa sistem la fer mazorite vinn minorite». Pour lui, c’est un système qui a donné les résultats «ki nou ti anvi li done». Il devait expliquer que «le système proportionnel corrige l’injustice du first past the post».
Il a plaidé afin qu’il n’y ait pas d’amendements hâtifs car les prochaines élections régionales sont prévues dans seize mois. «Ce n’est pas le moment de venir changer le système proportionnel.»
Continuant sur sa lancée, Johnson Roussety a fait part de sa «stupéfaction» suite aux propos tenus par le chef commissaire Serge Clair. Ce dernier aurait déclaré que l’autonomie voulait dire que «Moris donn nou nou larzan». Or, a afirmé le leader du FPR, «ce n’est pas cela l’autonomie. Cela devait être un outil pour permettre l’épanouissement des Rodriguais et dépendre de moins en moins de Maurice. Actuellement le gouvernement régional n’est qu’un exécutant». Avant d’ajouter que «se enn panadol ki nou ena».
Pour lui, l’autonomie ne donne pas l’occasion aux cadres rodriguais de servir le pays. «L’autonomie devrait être capable d’apporter des solutions à tous les problèmes. Il y a une absence de culture politique, un manque de création d’emplois et un exode des cerveaux», a-t-il soutenu.
«Au sein du parti, notre culture politique est claire. Nous sommes dans une lignée sociale-démocrate avec un système économique libéral, prônant la libre entreprise et laissant le choix à chaque individu», a-t-il dit. Il a affirmé défendre et croire dans une île Rodrigues capable de se prendre en charge à 100 %.
Problème d’approvisionnement en eau
Si le système électoral a été longuement commenté lors de ces deux conférences de presse, il n’a pas été le seul sujet abordé. Daniel Spéville, du FPR, a ainsi déploré le fait que les habitants du village de Montagne Cabris Corail ne sont plus approvisionnés en eau depuis plusieurs mois à cause d’un problème technique à Maréchal. «Bann vilazoi bien dekouraze ek problem la pa sir rezoud desito.» Il a demandé aux autorités concernées de prendre les mesures nécessaires.
Abordant, lui, l’organisation de la Journée mondiale de l’alimentation, Nicolas Von Mally a estimé que «c’était l’occasion de valoriser les agriculteurs et leurs produits mais le gouvernement régional a échoué et l’agriculture est en déclin».
Pour sa part, le Minority Leader Gaëtan Jabeemissar a indiqué que les produits qui devaient permettre à Rodrigues de sortir de la dépendance alimentaire sont en train de diminuer drastiquement. «Le secteur agricole est en déphasage avec la réalité moderne.» Il a lancé un appel aux autorités locales afin que des mesures soient prises pour éviter que les bananiers soient rongés par les maladies qui font des ravages à Maurice actuellement.
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