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Affaire Betamax: Veekram Bhunjun intouchable jusqu’au 28 octobre

23 octobre 2015, 13:32

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 Affaire Betamax: Veekram Bhunjun intouchable jusqu’au 28 octobre

Sursis de cinq jours pour le Chief Executive Officer (CEO) du groupe Bhunjun. L’ordre intérimaire qu’il a demandé et obtenu lundi, interdisant aux enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID) de procéder à son arrestation, a été maintenu le jeudi 22 octobre par la juge Nirmala Devat en référé jusqu’à mercredi prochain. Jour auquel la motion sera entendue de nouveau.

 

Veekram Bhunjun se trouve actuellement aux soins intensifs de la clinique Darné. Lors de la séance de jeudi, les hommes de loi de Veekram Bhunjun, Me Rishi Pursem, Senior Counsel, et Me Rajesh Bucktowonsing, Senior Attorney, ont attiré l’attention de la juge sur le fait que trois policiers se trouvaient mardi aux environs de l’unité des soins intensifs de la clinique Darné où leur client est admis. Et ce, malgré l’ordre intérimaire de la cour.

 

Le commissaire de police Mario Nobin, l’ACP Hemant Jangi, le chef inspecteur Burkatally, le chef inspecteur Djapermal et le Detective Sergeant Ruchaya ont été convoqués devant la juge, jeudi, pour s’expliquer. Le State Law Office, qui représente les policiers, a demandé un renvoi de l’affaire avant de faire connaître sa décision sur le sujet.

 

Le CEO du groupe Bhunjun craint que la police ne l’arrête à nouveau. D’où sa décision de porter l’affaire devant la justice. Il s’est déjà présenté au bureau du CCID dans le cadre de l’affaire Betamax.

 

Chronologie des événements

 

Le 8 octobre, le chef inspecteur Burkatally du CCID prend contact une première fois avec Me Pursem pour l’informer que son client est attendu au CCID pour un interrogatoire. Accompagné de son avocat, Veekram Bhunjun se présente au rendez-vous le 12 octobre. Après un interrogatoire marathon de 150 minutes, l’homme d’affaires apprend que trois charges ont été retenues contre lui. Il est appelé à comparaître devant le tribunal de Port-Louis avant de recouvrer la liberté contre une caution.

 

Le 14 octobre, sa résidence est perquisitionnée avec son aval. Trois jours plus tard, soit le 17 octobre, le sergent Ruchaya prend contact avec Me Rishi Pursem et lui demande d’emmener son client au CCID le lundi 19 octobre pour qu’il soit interrogé à nouveau.

 

Mis au courant de cette nouvelle convocation, Veekram Bhunjun crie à l’abus de pouvoir de la police. Il craint que les enquêteurs ne l’arrêtent à nouveau et d’être encore accusé. Par le biais de son homme de loi, il informe les enquêteurs du CCID, le 19 octobre, qu’il souhaite exercer son droit au silence et ne souhaite consigner d’autre déposition.

 

Mais les enquêteurs du CCID ne lâchent pas l’affaire. Le constable Ramlugun prend contact avec Me Rishi Pursem le jour même, à 11 h 45, l’informant qu’il attend toujours son client. Veekram Bhunjun fait alors une demande d’injonction, qui est approuvée par la juge Nirmala Devat.