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Baie-du-Tombeau: bétonnage et fermeture de points d’accès à la plage
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Baie-du-Tombeau: bétonnage et fermeture de points d’accès à la plage
Après les habitants de Trou-d’Eau-Douce qui réclamaient plus de points d’accès à la plage, c’est au tour de ceux de Baie-du-Tombeau de faire une demande similaire. En effet, après des années de difficultés, ils ont décidé de s’exprimer.
Parmi les plaignants se trouvent des pêcheurs qui éprouvent, depuis quelque temps déjà, des difficultés à exercer leur métier car ils n’arrivent pas à avoir accès à la plage de Baie-du-Tombeau. Mukesh Seechurn, pêcheur et habitant du village, confie qu’auparavant il y avait cinq à six accès publics empruntés par les gens pour gagner la plage.
Mais avec la construction des bungalows et autres villas et la vente des terrains, ces accès ont disparu. «Pa gagne kompran kouma bann zafer inn deroule. Bann ki finn aste kampemen inn bar partou ek bann kinn vann terain inn vann simin tou», déplore-t-il.
Désormais, les habitants de Baie-du-Tombeau et plus précisément ceux qui résident dans les morcellements Beau- Rivage, Swan et St Malo sont privés d’accès à la plage. «Nou pa resi aller mem parski aster bizin fer bel letour», lance Daya Seebaluck. Ils disent qu’ils doivent marcher plus de 2,5 kilomètres pour trouver un accès à la mer.
PÊCHEURS PÉNALISÉS
Pourtant, ils soulignent que d’après la loi, tous les 200 mètres, il doit y avoir un accès public à la plage. «Nou habite 25 met ar laplaz ek nou pa resi aller. Sa fer nou tris. Avan kan fami ti pe vini, nou ti pe al pas bann bon momam là-bas, sirtou ek bann zenfan», ajoute-t-il. De plus, Daya Seebaluck indique que des habitants pratiquaient des activités sportives sur la plage chaque matin, vu que le village n’est pas doté d’un parcours de santé. En raison des accès bétonnés ou privatisées, peu de personnes ont les moyens de s’y hasarder.
Mais le plus gros souci demeure pour ces pêcheurs qui ne travaillent plus comme avant. «Depi lontan nou inn viv ar sa metier la ek nounn nouri nou fami ar sa. Me aster, situasyon inn agrave. Sak fwa nou pe bizin dimann permision pou passe. Zour banla laisse passer, nou travaye. Zour zot refize, nu res kumsa mem ou bien nou saryer tou nou bann ekipman lor zepol ek marse boku», déploreMukesh Seechurn.
Ces personnes ont sollicité l’aide des autorités face à ce problème d’obstruction des points d’accès à la plage, en vain. Les villageois lancent un énième appel au gouvernement. «Ban lotorite bizin reguet tou enn par enn parski dan tou sa ban dimounn la, dan zot kontra bizin dir ki fode ena enn simin», explique Daya Seebaluck.
Interrogé, un fonctionnaire du ministère des Terres et logements a déclaré qu’il n’y a pas eu de doléances officielles. Il demande aux habitants et aux pêcheurs d’expédier une lettre au ministère de tutelle afin qu’il puisse prendre connaisance du dossier.
Mukesh Seechurn, pêcheur, longeant la route avec ses équipements sur les épaules, faute d’accès direct au rivage.
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