Agents très spéciaux : Code U.N.C.L.E

26 octobre 2015

26 octobre 2015, 06:46

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Agents très spéciaux : Code U.N.C.L.E

Se déroulant au début des années 60, en pleine guerre froide, Agents très spéciaux : Code U.N.C.L.E. retrace l’histoire de l’agent de la CIA Solo et de l’agent du KGB Kuryakin. Contraints de laisser de côté leur antagonisme ancestral, les deux hommes s’engagent dans une mission conjointe : mettre hors d’état de nuire une organisation criminelle internationale déterminée à ébranler le fragile équilibre mondial, en favorisant la prolifération des armes et des technologies nucléaires. Pour l’heure, Solo et Kuryakin n’ont qu’une piste : le contact de la fille d’un scientifique allemand porté disparu, le seul à même d’infiltrer l’organisation criminelle. Ils se lancent dans une course contre la montre pour retrouver sa trace et empêcher un cataclysme planétaire.

LA NOTE : 8/10

Guy Ritchie (Snatch), l’ex-mari de Madonna, frappe un grand coup avec son nouvel opus, Agents très spéciaux, un blockbuster sans star, mais qui ne démérite jamais. Le film n’a pas fait d’étincelles aux USA, malgré des critiques très favorables : la faute à un sujet à l’ancienne sur fond de Guerre froide, deux agents secrets d’exception à costume en guise de héros, respectivement campés par Henry Cavill, l’Étasunien, et Armie Hammer, le Russe, deux acteurs dont le visage nous dit quelque chose (le premier incarnant le Man of Steel, le second le Lone Ranger de Gore Verbinski). Ce duo tout choc tout charme, issu de la série télé culte des années 60, fonctionne à merveille dans la version ciné ! L’intrépide Alicia Vikander, actrice très à la mode, tempère la testostérone, et équilibre le duo.

Entre jeux de rôle, jeux de piste et flegme jamesbondien, ce film, qui n’est pas sans rappeler un autre OVNI qui tranchait au coeur d’une actualité hollywoodienne obsédée par les super-héros, Kingsman, se démarque en faisant fi des clichés autant qu’en les parodiant. En substance, cela donne lieu à des scènes plutôt savoureuses entre des personnages que tout semble opposer. À elle seule, la séquence finale, brave et magnifique, vaut le détour !

La réalisation survitaminée de Guy Ritchie rend justice à l’époque, sublimant les costumes de choix, les décors naturels qui sont à tomber, les acteurs pomponnés, et assure dans une esthétique assumée ! Les choix et les angles filmiques sont très audacieux : des plans inédits (l’ouverture du coffre en panoramique notamment) et, surtout, de curieux micros flashback qui dépeignent avec précision les points de vue de chacun.

Dans le genre, Agents très spéciaux est un sans-faute, calibré pour plaire aux spectateurs audacieux qui ne sont pas obsédés par le catalogue de Marvel ou de DC Comics. Il est conseillé pour les fans de bons divertissements.