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Arnaud Carpooran : Papa «poul»

31 octobre 2015, 00:27

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Arnaud Carpooran : Papa «poul»

Vous avez été de tous les combats pour que le kreol soit reconnu comme une langue à part entière et aujourd’hui il l’est. Quels sont vos principaux motifs  de satisfaction ?

Avoir réussi à contribuer un tout petit peu, avec mes «amis de combat» à rehausser l’image du créole, à lui ouvrir des sphères institutionnelles qui lui étaient autrefois interdites. Et aussi d’avoir contribué à donner à bon nombre de Mauriciens un sentiment de fierté par rapport à la langue qu’ils pratiquent le plus et à laquelle tout Mauricien s’identifie, quoi qu’on puisse en dire.

 

Et vos principales insatisfactions à propos du kreol ?

C’est de constater qu’il reste, malgré toutes les avancées dont nous avons tous été témoins et auxquelles on a tous plus ou moins contribué, encore énormément de chemin à faire pour voir la décolonisation effective de l’esprit chez certains Mauriciens. C’est aussi de voir la lenteur avec laquelle les institutions mauriciennes, publiques et privées confondues, se mettent à l’ouvrage, pour ce qui est du respect de l’orthographe officielle du kreol mauricien. Le temps n’est pas loin où nos enfants viendront nous faire la leçon à ce niveau, puisqu’ils l’apprennent à l’école.

 

Que faites-vous durant votre temps libre ?

Nepli kone ki ete sa depi lontan. Bizin reget definision dan diksioner. Presque tous les après-midis, je joue aux claviers avec Thibault qui apprend la musique au conservatoire François Mitterrand. Je joue aussi de la guitare. Autrefois, j’évoluais dans des groupes mais ça, c’était avant.

 

Et pendant vos week-ends?

Je les passe en famille. Le samedi quand c’est possible, c’est généralement le shopping avec Marjorie, mon épouse, et les enfants (Sébastien, qui est âgé de 17 ans et Thibault, 13 ans) et repos. Le dimanche c’est toujours en famille, avant la reprise du lundi.

 

Cuisinez-vous ?

Non. Mais Marjorie est excellente cuisinière et je contribue à apprécier son art en dégustant ce qu’elle prépare. Il faut quand même ajouter qu’elle a, tout comme moi, peu de temps libre ces jours-ci.

 

Gourmand ou gourmet ?

Ni l’un ni l’autre. Je ne suis pas difficile sur ce plan, bien que sois tenu par moments de surveiller ce que je mange, âge oblige.

 

Pratiquez-vous du sport ?

Autrefois oui, et même beaucoup. Aujourd’hui hélas non. Ce fichu problème de temps libre.

 

Quels livres lisez-vous actuellement ?

J’en lis plusieurs en même temps, en fonction de mon humeur et mes besoins d’inspiration. Il sera de ce fait difficile de les énumérer. Il y en a vraiment pas mal. Mon métier m’y oblige.

 

Votre émission de radio préférée ?

Oui, surtout en voiture. Je n’ai pas de préférences particulières. Tout m’intéresse a priori tant que cela a du sens sur mon intellect ou mes émotions.

 

Votre émission de télé  préférée ?

Je ne suis pas un grand consommateur d’émissions télévisuelles. Je passe davantage de temps sur l’Internet. Mais je suis de près l’actualité politique mauricienne et sur les chaînes étrangères, je regarde surtout des débats politiques, mais aussi des films et des émissions  de divertissement.

 

Quelle musique écoutez-vous ?

Mes goûts sont très éclectiques. Cela va des Beatles et Sting à Stromae, en passant par Cat Stevens, Cabrel, etc. Sur le plan local, j’aime à peu près tout, bien que feu Kaya reste pour moi l’un des artistes les plus aboutis de son art.

 

Votre idée du bonheur?

C’est voir heureux les gens autour de moi et qui me sont proches.

 

Qu’auriez-vous voulu accomplir avant de quitter ce monde ?

Laisser une trace positive dans le cœur de mes enfants, et de toutes ces générations que j’aurai eues comme élèves et/ou étudiant(e)s.