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Patrick Ah-Hing : sa réussite professionnelle au Ghana
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Patrick Ah-Hing : sa réussite professionnelle au Ghana
Rien ne prédestinait Patrick Ah-Hing, 38 ans, à travailler un jour dans un autre pays que le sien. Cela fait maintenant sept ans qu’il vit au Ghana avec sa petite famille. Pour lui, le Ghana est un pays en plein développement et y travailler ne peut qu’être bénéfique pour sa carrière.
C’est en 2008 qu’il s’est installé avec sa femme et sa fille dans la capitale Accra, à une demi-heure de son lieu de travail. Mais pourquoi le Ghana alors que, lui, durant ses années collège s’intéressait à la comptabilité ? C’est par hasard dira-t-il qu’il s’est dirigé vers le PVC et l’aluminium.
Après avoir travaillé chez Blanche Birger comme ouvrier dans la fabrication de menuiserie aluminium et PVC dès la fin du secondaire en 1997, il est employé comme responsable technique chez PVC Des Iles, puis chez Manser Saxon en 2002. Il y restera quatre ans. C’est là-bas que sa carrière va basculer.
«En décembre 2006, un fournisseur italien que j’ai rencontré pendant que je travaillais chez Manser Saxon m’a introduit à Bassam Issa, le CEO d’Alutrade Co Ltd. Il m’a fait confiance et m’a proposé de travailler au Ghana. Même si les responsabilités étaient nouvelles pour moi, j’ai pris à cœur ce que je devais faire», confie Patrick.
Un coup de chance pour notre interlocuteur, qui n’a pas fait d’études supérieures. «J’ai eu la chance d’apprendre le métier et de bénéficier d’une expérience professionnelle, avec l’architecte Philippe Piat et l’entrepreneur Michel Miniapen.»
Patrick Ah-Hing saute sur l’occasion. Très vite, ses responsabilités s’accroissent. Directeur technique des opérations, imports et vente, son travail consiste à rechercher des nouveaux produits et fournisseurs. De plus, il est responsable de l’achat et de la mise en place de nouveaux produits et de la formation du personnel. Sans oublier qu’il gère également une équipe de 100 personnes dans une unité de production de vitrages et d’aluminium.
«Alutrade compte environ 300 employés, dont une vingtaine d’expatriés. C’est un grand nom de l’industrie du verre et d’aluminium», explique Patrick Ah-Hing. Il ajoute qu’il est agréable de vivre au Ghana malgré la forte chaleur. Et précise qu’il y a une assez importante communauté mauricienne : «Nous nous rencontrons souvent pour des occasions comme Divali, la fête de l’Indépendance, des anniversaires ou simplement autour d’un dîner.»
Il concède que le coût de la vie a augmenté en raison de la dépréciation du cedi et que les prix sont en hausse dans tous les domaines. Toutefois, «le pays enregistre ces dix dernières années des résultats économiques et financiers positifs, principalement marqués par une croissance économique sou- tenue et stable. Les accords entre Maurice et le Ghana, qui se sont renforcés lors de la dernière visite du président ghanéen en août, ne peuvent qu’être bénéfiques. Pour le Ghana, l’expertise mauricienne sera un grand atout pour l’aboutissement de certains projets. Et Maurice, de son côté, aura la chance d’exploiter les ressources d’un grand pays comme le Ghana. Par exemple, il y a eu des Mauriciens qui sont venus pour monter une usine textile et travailler dans le domaine de l’informatique.»
Patrick Ah-Hing encourage les Mauriciens à investir au Ghana et à y travailler car, selon lui, le pays manque de travailleurs qualifiés.
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