Publicité

Enrichissement illicite: «N’importe quel gouvernement peut utiliser cette loi pour punir des citoyens», dit Danielle Selvon

8 novembre 2015, 09:08

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Enrichissement illicite: «N’importe quel gouvernement peut utiliser cette loi pour punir des citoyens», dit Danielle Selvon

Après avoir critiqué le Good Governance and Integrity Reporting Bill, la députée orange Danielle Selvon a affiché plus clairement sa position, le samedi 7 novembre, en boycottant le bureau politique du MSM.

 

Vous avez décidé de ne pas assister au BP du MSM. Est-ce votre façon à vous de dire que vous désavouez la loi Bhadain?

Oui, dans sa forme actuelle. Par ailleurs, j’ai cru comprendre que le Chief Whip n’en démord pas à ce sujet. Ce qui signifie qu’ils persistent dans leur erreur. C’est clair.

 

Vous «réfléchissez» en ce moment à votre «avenir politique», vous «appréciez» Paul Bérenger... Songez-vous à quitter le MSM et éventuellement rejoindre le MMM?

Oui j’y réfléchis. Mais vous savez que l’expulsion, le «déracinement», comme ils le disent, est de rigueur au sein de certains partis, contre ceux qui expriment une opinion contraire de celle de la direction. Et vous savez aussi qu’un «expulsé» a des options: créer un nouveau parti qui balaierait tout sur son passage, en faveur de ma génération, plus jeune, ou se joindre à un parti existant ou encore siéger en indépendant...

 

Sudesh Rughoobur et Bashir Jahangeer ont eux aussi émis des réserves au sujet de la nouvelle loi. Songent-ils, eux aussi, à leur «avenir politique»?

Je ne connais pas leurs intentions. Nous sommes d’excellents amis.

 

Vous avez déclaré qu’on «ne pouvait changer la Constitution pour une question de vengeance politique». Est-ce à dire que c’est la raison d’être de la loi Bhadain? Qui veut se venger de qui?

Je ne vise personne en particulier. Je veux dire que n’importe quel gouvernement peut utiliser cette loi pour punir des citoyens à travers des saisies mobilières, immobilières ou celle de bijoux, etc. Et cela, sans qu’une enquête ne soit menée. Alors que les procès résultant de cette «punition» dureront des années.

 

Si vous deviez dresser un bilan du gouvernement Lepep après dix mois passés au pouvoir ?

Je dois encore faire un constat à ce propos. Ma priorité demeure cette loi, qui est injuste pour le peuple mauricien.