Jeux traditionnels : Il était une fois ces jeux d’enfants d’autrefois

9 novembre 2015

9 novembre 2015, 17:06

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Cindy Raousing

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Jeux traditionnels : Il était une fois ces jeux d’enfants d’autrefois

Nombreux sont les enfants qui ignorent ce que sont les jeux d’antan. Avec le déferlement des consoles, des jeux sur Internet et l’arrivée d’autres gadgets électroniques, ces jeux sont malheureusement tombés dans l’oubli.

Certains s’en rappellent encore, les jeux d’autrefois avaient ce petit quelque chose d’exceptionnel que les jeux actuels ne possèdent pas ! Ils avaient non seulement ce don de faire appel à la créativité et à la dextérité chez l’enfant, mais il y avait aussi ce sentiment d’unité entre les enfants. Retour sur ces jeux traditionnels qui ont bercé l’enfance des plus chanceux d’entre nous.

La Marelle

La marelle est l’un des jeux d’antan les plus amusants ! Un jeu de saut, demandant un minimum d’adresse, dont le principe consiste à pousser - à cloche-pied - un palet, dans des cases numérotées, tracées à la craie sur le sol. Il existe encore une poignée d’enfants qui connaissent ce jeu. Mais celui-ci n’a malheureusement pas autant de succès qu’il y a plus d’une cinquantaine d’années.

Tina

Les jeux derniers cris ? Pas nécessaire pour les enfants d’antan. Ils se débrouillaient avec le peu qu’ils avaient. Des cailloux plats et un code de jeu bien établi, et hop, le tour était joué, un jeu était né. Il consistait à envoyer 4 cailloux plats en l’air et de les rattraper avec le dos de la main. Pas évident de se livrer à ce jeu d’agilité. Celui qui y parvenait était donc le gagnant.

Zwe Kanet

Pour ce jeu de stratégie, il faut des billes multicolores, les «kanet» de toutes sortes : colorées, non transparentes, transparentes avec un motif coloré à l’intérieur, totalement transparentes et claires comme la lune, en acier... Chaque bille possède une valeur, sans oublier les cris annonçant les stratégies de jeu : ti hot, san kler san debouz, ou encore le fameux cri fay pat san kler. Aujourd’hui, il existe encore des enfants qui s’adonnent à ces jeux dans certains villages. L’engouement y est toujours au rendez-vous. Preuve que le jeu de billes a réussi à passer l’épreuve du temps.

Sapsiwaye

Inconnu de la jeune génération actuelle, le sapsiwaye est un jeu d’antan qui demandait beaucoup de concentration à l’époque des temps margoz. En effet, le but était de fabriquer une boule à base de lasam bisiklet ou de lastik (chambre à air de bicyclette, ou d’élastiques), et de ne pas la laisser tomber, en la maintenant en l’air, tout comme l’on jonglerait avec une balle de football. Ce jeu – vieux d’une centaine d’années - est aujourd’hui tombé dans l’oubli.

Cerf-volant

Le cerf-volant d’antan n’avait rien à voir avec celui acheté dans les magasins chinois ou en grande surface de nos jours. Autrefois, conçu avec du papier mousseline ou du journal, avec du baton balier coco, de la ficelle et de la colle (souvent préparée à base de farine et d’eau), le cerf-volant était une véritable œuvre artisanale, en plus d’être un excellent instrument de jeu fabriqué. Les enfants étaient contents et se sentaient épanouis, à voir leur cerf-volant voler haut dans le ciel. C’était aussi un casse-tête lorsqu’il s’agissait de l' enlever des arbres ou des fils électriques, mais cela faisait partie du plaisir de jouer à l’époque.

Kapsil

Ici, il s’agit de ramasser des capsules de bouteilles usées afin d’en faire une pile de dix. Ensuite, les enfants lancent un objet, à tour de rôle, afin que les capsules se retournent. L’enfant qui aura récupéré le plus de capsules retournées gagne la partie. Aujourd’hui, les enfants ne connaissent malheureusement pas ce jeu d’antan, visiblement amusant, et qui requiert une certaine dextérité.

Lastik

Des cases numérotées sont dessinées à l’aide de craie ou de cailloux. L’enfant tortille un élastique en le roulant plusieurs fois sur le bras avant de le lancer dans une des cases. S’il tombe dans l’une des cases avec un numéro inscrit dessus, il récupère le nombre d’élastiques correspondant au chiffre du «banquier», celui qui est responsable des élastiques. Si, par contre, l’élastique tombe en dehors des cases, c’est le banquier qui le récupère.

Laryaz Larou ou larou laryaz

Les enfants avaient pour habitude de récupérer une jante de roue et de la rouler sur l’asphalte à l’aide d’un bâton en bambou ou d’aloès. C’était la jubilation totale ! Ils s’adonnaient aussi, parfois, à des courses. Ceux qui étaient les plus rapides et qui arrivaient à maintenir la roue en équilibre étaient donc les gagnants.

Sirandann

Les sirandann étaient jadis des devinettes, avec un soupçon de malice et de tendresse, relevant d’une lointaine tradition orale. Elles étaient généralement basées sur la vie quotidienne à l’île Maurice ou n’importe quel objet/chose qui pouvait être associé à la vie mauricienne d’antan. Ces sirandann, demandaient un certain niveau de créativité et relevaient presque de la poésie. Voici d’ailleurs quelques exemples :

Kan gran mama noir sante, tou so piti blan danse ? La réponse : Marmit duri lao difé.
Mo get li, li get mwa ? La réponse : Laglas
Kote mo ale, li suivre mwa ? La reponse : mo lonbraz

Ces devinettes - tout comme les autres jeux d’antan : sot lakord, kouk kasyet, telefonn, 1, 2,3 soleil, boule kas kot - reflètent au plus haut point l’authenticité et la richesse de notre pays. Notre patrimoine intangible que l’on se doit de préserver à travers les générations.

C’est d’ailleurs dans cet esprit que Phoenix Beverages Ltd a lancé son Eski Tour à la fin du mois d’octobre. Celui-ci ira à travers toute l’île pendant le mois de novembre. Le but de ce tour est de faire revivre aux enfants des nouvelles générations, les joies des jeux d’antan, des chansons mauriciennes, des sirandann et autres savoirs populaires. Etant la première boisson 100% mauricienne, Eski fait partie de notre patrimoine immatériel.