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[Vidéo] Cybercité d’Ebène: retour vers le futur
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[Vidéo] Cybercité d’Ebène: retour vers le futur
Un esprit Silicon Valley plane sur les luxueux locaux de BhumishqTehnologies à la cybercité d’Ébène. «Nous suivons les modèles qui ont réussi ailleurs, comme Google, pourquoi pas. Nous voulons être l’Infosys de l’Afrique», ambitionne son Chief Executive Officer (CEO), Dhaneshwar Damry.
«Le facteur catalyseur est la réduction du coût de la bande passante. Nous sommes maintenant compétitifs; avant nous ne l’étions pas», ajoute ce jeune quadra tiré à quatre épingles. Dhaneshwar Damry, avocat durant ses premières années dans la vie active, est formé dans les plus grandes écoles de commerce du monde. Il détient un Trium Global Executive MBA (New York University Stern, LSE Londres et HEC Paris). Revenu à Maurice en 2006, après trois années à Bangalore, il voulait lancer la première entreprise informatique de dimension africaine.
C’est ainsi qu’est née Bhumishq Technologies – Bhumihsq est un mot sanskrit qui signifie pour l’amour de la patrie – un «data centre». Son cœur de métier : le stockage de données, le cloud computing et les «security and predictive analytics».
«Si on veut faire de Maurice une économie digitale, il faut que le marché soit important. Nous nous préparons à attaquer l’Afrique. Le coût de la bande passante nous offre enfin un avantage compétitif», s’enthousiasme Dhaneshwar Damry.
Le sentiment n’est pas différent chez Ceridian, l’un des tout premiers locataires de la Cybertour d’Ébène, en 2005. Cette ancienne société d’externalisation envisage une nouvelle expansion. «Nous avons en ce moment 750 employés. Nous projetons d’en arriver à un millier fin 2016, début 2017», annonce son directeur, Vidya Moonegan.
Ceridian, qui occupe deux étages de la Cybertour, tourne 24 heures sur 24. Trois quarts de ses employés détiennent un diplôme universitaire. Son grand client est Marks & Spencer, la multinationale britannique de l’habillement et de l’alimentation. «Nous ne faisons pas que la paie pour le personnel de Marks & Spencer, désormais. Nous gérons ses ressources humaines en fonction de la fréquentation de ses magasins», explique Vidya Mooneegan.
De sa baie vitrée au 8e étage de la NG Tower, Roshan Seetohul observe la Cybertour. Il est le vice-président d’Euro CRM, le plus grand employeur de la place avec 1000 «collaborateurs», le mot qu’on préfère dans ce milieu. Son entreprise est un centre d’appels spécialisé dans la vente et la fidélisation. Son champ de compétence en la matière est large. En gros, une dizaine de secteurs sont concernés. De l’énergie à la téléphonie en passant par le tourisme et l’immobilier.
Initialement, ce n’est pas le type d’entreprises que devait accueillir la cybercité d’Ébène; il y a aujourd’hui des banques qui occupent des bâtiments entiers, ou des sociétés offshore et les bâtiments administratifs occupés par divers ministères.
Dotée d’infrastructures pour le développement des nouvelles technologies, la cybercité d’Ébène est plébiscitée pour les espaces bureaux. C’est «the place to be» pour les employeurs. «C’est un lieu carrefour, ce qui facilite les recrutements. Ensuite, c’est un excellent argument marketing. Les prospecteurs qui viennent à Maurice sont convaincus en voyant ces infrastructures», explique Roshan Seetohul.
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