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Contrats alloués sans appels d’offres: Bachoo de nouveau interrogé aux Casernes

21 novembre 2015, 07:52

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Contrats alloués sans appels d’offres: Bachoo de nouveau interrogé aux Casernes

(Mis à jour) Anil Bachoo, arrêté puis libéré sur parole dans le cadre de l’enquête sur des contrats accordés par la National Development Unit après les inondations de 2013, s’est à nouveau rendu aux Casernes centrales, le samedi 21 novembre. Il était accompagné de ses hommes de loi.

 

La journée du vendredi 20 novembre s’est révélée chaotique pour l’ancien ministre des Infrastructures publiques. Il a fait son entrée aux Casernes centrales vers 10h45, flanqué de ses conseils légaux Rama Valayden et Raj Pentiah. Au cours de la journée, d’autres avocats sont venus gonfler ce panel. Yatin Varma, entre autres, a fait le va-et-vient. Il avait été convoqué dans le cadre de l’enquête sur des contrats s’élevant à Rs 500 millions accordés par la NDU après les inondations de 2013. Une enquête a été ouverte après la déposition d’un fonctionnaire de la NDU qui a déclaré qu’il n’y a pas eu d’appel d’offres pour ces contrats.

 

À son arrivée, Anil Bachoo, serein selon Me Raj Pentiah, arborait un sourire, se prêtant même à l’objectif des photographes de presse. L’ancien ministre des Infrastructures publiques a dû patienter une bonne heure avant d’être interrogé par des enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID). Cependant une fois en salle d’interrogatoire, il a fait valoir son droit au silence.

 

Colère des avocats

 

Ce n’est qu’après près de trois heures d’interrogatoire que les conseils légaux ont appris des médias que leur client était en état d’arrestation. Mes Raj Pentiah et Rama Valayden ont sollicité le commissaire de police pour avoir des explications. «This whole process smacks of a political ploy against my client to destroy his reputation, credibility and deeply hurt his fabric as a person», a écrit Me Rama Valayden dans une lettre adressée à Mario Nobin.

 

Son collègue Me Raj Pentiah est aussi stupéfait que lui.«Nous sommes dans un état de droit, la police ne peut arrêter quelqu’un si elle n’a pas de charge contre lui», s’est-il insurgé à l’encontre des autorités. «Mon client a été convoqué par le CCID. On l’a fait attendre. Ce n’est qu’après une heure qu’on a décidé de prendre son enquête», raconte l’avocat, avant de poursuivre : «C’est à travers la presse qu’on a appris que notre client était en état d’arrestation. Mais sous quelle charge ?» Les deux avocats d’Anil Bachoo soutiennent qu’ils ont exigé que les procédures soient suivies, mais rien n’a été fait.

 

Interrogé, un policier a déclaré qu’«il n’y a aucune évidence actuellement pour loger une charge contre lui». Ce qui est «révoltant» pour Me Rama Valayden. «C’est la première fois que je vois une personne arrêtée sans qu’aucune charge ne soit logée contre elle!»

 

Sollicité, l’assistant commissaire de police Heman Jangi a laissé entendre qu’il «doit avoir des ordres des personnes haut placées». Le chef inspecteur Kokil a, lui, déclaré que «péna okenn solid evidence against Bachoo».

 

Vers 16 h 30, la nouvelle est tombée. Anil Bachoo devait être conduit au centre de détention de Moka. La tension était palpable. Au sein de la petite foule qui s’était massée, une dame a laissé échapper quelques larmes. Ce qu’un membre de la presse s’est empressé de prendre en photo. Une attitude qui n’a pas plu à d’autres personnes présentes.

 

Me RamaValayden est alors intervenu pour apaiser les esprits. Quelques minutes plus tard, l’on a appris que l’ex-ministre des Infrastructures publiques a été libéré sur parole.