«Ça fait partie des plans du bâtiment et les piétons pourront toujours continuer à circuler pendant la journée. Tout ce que nous faisons, c’est rendre l’endroit plus agréable…» C’est la première fois que Giulia Di Stefano, directrice du restaurant 1974, sis à Trou-aux-Biches, réagit depuis que son commerce se trouve au cœur d’une polémique dans ce village côtier. Endroit qui, pour rappel, a connu la saga entourant le restaurant du pandit Sungkur ou encore les jet-skis de Jayraj Woochit…

Cette fois-ci, la levée de boucliers des habitants fait suite à un cas d’empiétement de la voie publique. Des plaintes officielles ont été déposées au conseil de district de Pamplemousses et ils envisagent de manifester devant le restaurant la semaine prochaine.

«Les locataires du restaurant ont agrandi leur terrasse en empiétant sur le trottoir. Ils ont même fait ériger un muret en bordure de route. Aujourd’hui, les piétons se retrouvent à marcher dans la  rue !» s’insurge Jacky Alexandre, membre du conseil de village de Trou-aux-Biches. Celui-ci demande aux autorités d’agir vite, car «si ça continue comme cela, nous allons assister à un drame là-bas».

Interrogé à ce propos, Deeraj Sookur, président du conseil de district de Pamplemousses, confirme avoir reçu des plaintes des habitants et de la presse à ce  sujet. «Nous avons dépêché des inspecteurs sur place deux fois. La première fois, ils n’ont pas rencontré le responsable. C’est quand ils sont repartis une deuxième fois la semaine dernière, qu’ils ont pu servir un stop orderau gérant», confie Deeraj Sookur.

Ce dernier ajoute que le gérant du restaurant 1974 dispose d’un délai de 15 jours pour venir s’expliquer devant le conseil de district. «Au cas contraire, nous allons entamer des poursuites en cour», indique le président du conseil de district.

Giulia Di Stefano dément, quant à elle, avoir reçu un quelconque stop order. La directrice du restaurant 1974, situé dans les locaux de l’ancien aquarium de Trou-aux-Biches, n’envisage donc aucune démolition pour l’instant. «Les plans que nous avons montrent que nous ne sommes pas dans l’illégalité et que ça fait partie du bâtiment. On a érigé le muret pour y mettre des fleurs. Nous n’avons aucun intérêt à faire quelque chose qui va à l’encontre de la loi. On ne veut pas de problème», fait-elle valoir.

Giulia Di Stefano soutient, de ce fait, que tout cela résulte d’un malentendu. «Nous n’empiétons pas sur le trottoir. Nous ne bloquons pas le passage. Tout ce qui change, c’est que ça devient plus joli. Nous sommes à Trou-aux-Biches depuis six ans. Nous entretenons de bons rapports avec le président du village. Il nous a dit qu’il n’y a pas  de problème…»