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12 000 licenciés: volte-face de Soodhun

1 décembre 2015, 09:36

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12 000 licenciés: volte-face de Soodhun

Son annonce avait causé la panique dans la zone franche. Le vice-Premier ministre Showkutally Soodhun avait déclaré, le dimanche 29 novembre, que 12 000 personnes, employées dans trois unités différentes, allaient perdre leur emploi. Mais lundi 30 novembre, changement de discours: le n°3 du gouvernement a affirmé qu’il n’y aura pas de licenciement. Et même, bien au contraire, qu’il y aura 12 000 emplois créés.

À l’issue d’une rencontre avec la direction de l’entreprise concernée et d’autres représentants du secteur textile, Showkutally Soodhun s’est adressé à la presse. Mais au lieu de commenter sa déclaration de dimanche sur les licenciements massifs, il a longuement élaboré sur l’avenir prometteur du textile, prenant soin de ne pas évoquer les retombées des discussions avec les employeurs.

«Si on n’arrive pas à résoudre ces problèmes, elles iront s’implanter dans d’autres pays. On leur demande de rester ici, on va leur donner toutes les facilités» 

Cependant, le vice-Premier ministre a concédé qu’il y a eu des «remous» dans les grandes entreprises textiles. Et d’ajouter qu’il y a eu des «malentendus». Lesquels ?«Dans la manière de créer de l’emploi. Nou, nou anvi déswit.» Il a affirmé que ces malentendus ont été dissipés à la suite de la rencontre qui a duré deux heures. Étaient aussi présents les ministres du Travail et de l’Industrie, Soodesh Callichurn et Ashit Gungah, ainsi que l’Attorney General, Ravi Yerrigadoo.

«Ces entreprises nous ont laissé savoir qu’elles commencent à rencontrer des difficultés et on n’était pas au courant. Ce qu’elles attendent de nous, on trouve que c’est juste», a déclaréShowkutally Soodhun. Il a faitressortir que «si on n’arrive pas à résoudre ces problèmes, elles iront s’implanter dans d’autres pays. On leur demande de rester ici, on va leur donner toutes les facilités».

Création d’un comité technique

Il a annoncé la création d’un comité technique pour créer davantage d’emplois. «On veut que 12 000 personnes trouvent de l’emploi dans la zone franche d’ici cinq ans.» Interrogé sur les licenciements annoncés dimanche, il a simplement déclaré avoir eu l’assurance qu’il n’y en aurait pas.

Mais si le vice-Premier ministre n’a pas hésité à affirmer que «nounn sov 12 000 anplwa toudswit», il nous revient qu’il n’a jamais été question de licenciement. Selon nos informations, la direction de la CMT avait décidé de délocaliser ses opérations à Madagascar. Raison évoquée : la décision du gouvernement de faire renouveler le permis des travailleurs étrangers tous les quatre ans. Ce qui n’aurait pas plu à la CMT, dont le directeur François Woo a cherché à rencontrer Showkutally Soodhun. Nous avons tenté de joindre François Woo au moment de la rédaction de cet article mais il est resté injoignable.

Pour sa part, suite à l’annonce du n°3 du gouvernement, le syndicaliste Faisal Ally Beegun a envoyé une correspondance à la direction de la CMT. «J’attends toujours une réponse. Mais en tout cas, l’annonce a créé la panique parmi les employés et la population