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COP21: «Notre survie dépend de la protection de l’environnement», dit Gurib-Fakim
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COP21: «Notre survie dépend de la protection de l’environnement», dit Gurib-Fakim
D’un ton calme et sûr, la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, s’est adressée à l’assistance à la 21e Conference of Parties sur le changement climatique (COP 21) qui a démarré à Paris, le lundi 30 novembre. Elle a notamment plaidé pour des actions collectives de tous les pays participants afin de protéger l’environnement. «Notre survie en dépend», a-t-elle fait ressortir.
La présidente de la République a démarré son discours en adressant ses condoléances aux victimes des attentats perpétrés à Paris, le 13 novembre dernier. Elle a ensuite embrayé sur les enjeux de cette conférence. Et a fait ressortir que les différents rapports des Nations unies mais aussi ceux de la Banque mondiale ont indiqué que, d’ici 2030, 100 millions d’individus de plus plongeront dans la pauvreté. Parmi eux, 43 millions d’Africains. «Pourtant, l’Afrique contribue le moins au problème d’émission de gaz à effet de serre», a-t-elle fait remarquer.
Élaborant sur la situation mauricienne, la présidente a déclaré que le rapport mondial sur le risque pour 2014 classe Maurice à la 14e place en termes de pays qui risquent de se trouver sous des conditions climatiques extrêmes. Le constat : la température ne cesse de grimper, allant au-delà de la moyenne mondiale, le taux de pluviosité diminue tandis que le niveau de la mer est en hausse. Ce qui lui fait dire que les perspectives d’avenir sont très sombres pour Maurice.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre par 30 %
Mais, a-t-elle indiqué, en septembre 2015, notre pays a affiché ses ambitions en matière de protection de l’environnement. D’abord, réduire les émissions de gaz à effet de serre par 30 % et, d’ici 2030, faire la transition vers un développement durable à faible émission de carbone.
Maurice s’est aussi engagée en 2015 à préserver les principes d’équité mais aussi à redoubler d’effort pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Il est aussi question de mobiliser toutes les ressources financières nécessaires pour combattre le changement climatique tout en boostant l’accès aux technologies et en développant des mesures de prévention et d’adaptation.
«Ne succombons pas à la mondialisation de l’indifférence»
Pour Ameenah Gurib-Fakim, outre la lutte nationale, il faut que tous les pays partenaires se mettent ensemble pour démontrer la volonté politique de faire changer les choses. La présidente a terminé son allocution en citant un discours du pape François. Ce dernier avait souligné que le changement climatique est un problème mondial mais que la solution se trouve dans des actions nationales. Il a dit, souligne Ameenah Gurib-Fakim : «Ne succombons pas à la mondialisation de l’indifférence.»
Et c’est ainsi que celle-ci a exhorté tous ceux présents à oeuvrer ensemble pour accélérer les efforts visant à combattre le changement climatique. «2015 sera l’année la plus chaude avec des perturbations au niveau de l’approvisionnement en nourriture et sur le plan sanitaire», a t-elle déclaré. Raison pour laquelle : «Nous devons absolument agir. Le temps nous fait défaut. Il faut que nous puissions jeter les bases pour un avenir durable résistant aux changements climatiques. Notre survie dépend de la protection de l’environnement.»
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