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Anne Noelette André: sur la route de la spiritualité
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Anne Noelette André: sur la route de la spiritualité
Elle a trouvé une nouvelle voie pour faire entendre sa voix. À travers Heavenly letters from mum, son ouvrage publié récemment, Anne Noelette André concrétise un projet qu’elle chérit depuis 12 ans. La Mauricienne, âgée de 47 ans et émigrée en Australie depuis 2005, arédigé ce livre suivant le décès de sa maman, Gerda, en 2003. Elle décrit l’ouvrage comme «spirituel, religieux, inspirant et motivant». Elle y confie notamment toutes ses difficultés de vie où elle s’est «toujours débattue pour ne pas se noyer», déclare-t-elle.
Après avoir vécu à Port-Louis, Beau-Bassin, Pointe-aux-Sables, Rose-Hill et Tranquebar et effectué sa scolarité aux collèges de Lorette de la capitale et de Rose-Hill, elle étudie la programmation en informatique pendant deux ans. Elle travaille ensuite chez Lois Levieux and Partners puis à la General Construction pendant seize ans où elle dispense des cours informatiques aux employés. Mariée en 1993 à Louis Jean Noel St Louis, elle donne naissance à deux enfants, Caroline et Loïc.
Mentalité respectueuse
Anne Noelette André perd son papa en l’an 2000 puis sa maman trois ans plus tard. En juin 2005, elle quitte Maurice pour s’installer en Australie avec sa famille. «J’étais venue en vacances en Australie en décembre 2014. J’avais vu la mentalité très respectueuse notamment dans les supermarchés. On vous demande comment vous allez, comment a été votre journée, on vous remercie et vous souhaite une agréable journée ou soirée », explique-t-elle. Et c’est ce qu’elle a apprécié.
Un autre aspect qui l’a étonnée :«l’égalité entre employés et employeurs.» Selon Anne Noelette André, la hiérarchie professionnelle semble abolie. «Il n’y a pas de Monsieur ou Madame. Il n’y a que le prénom de votre patron et vous l’appelez ainsi.»
Souhaitant un avenir brillant pour ses enfants, elle choisit donc l’Australie pour des perspectives prometteuses. La voilà ainsi embarquée avec sa fille en premier dans ce nouveau pays. Hélas, à l’arrivée, les choses ne se passent pas très bien au niveau de l’adaptation.
Elles débarquent en plein hiver et sont alors prises en charge par un collègue de son mari. Elle réalise alors qu’il y a une différence singulière entre un séjour touristique et un séjour permanent où il faut se débrouiller seul. Entre le stress, la déprime, le froid, le doute, l’incertitude dans un pays étranger seule avec sa fille, la Mauricienne vit une dure adaptation. Ajouter à cela la barrière linguistique qui implique non seulement le parler mais la compréhension des propos des interlocuteurs.
Une autre difficulté : le retour aux études. Âgée alors de 38 ans, Anne Noelette André affirme qu’il lui fallait réapprendre tout ce qu’elle avait fait pendant 16 ans à Maurice. «Je l’ai fait pour mes enfants, pour leur avenir en Australie. Moi je ne comptais pas. Il fallait que je me batte pour eux.»
Petit à petit, la Mauricienne se familiarise à son nouvel environnement. Elle trouve une maison à louer à Stud Rd Dandenong, non loin du Chisholm Institute au sein duquel elle devait étudier. Anne Noelette André se met aussi alors à chercher du travail.
Là encore, elle rencontre d’autres contraintes. En fait, elle dispose d’une restriction de 20 heures par semaine tout en combinant ses cours à temps plein. De ce fait, elle s’est mise à travailler dans plusieurs domaines, dont le service de commandes en ligne pour un centre commercial, le nettoyage des maisons de retraite, l’empaquetage à la chaîne entre autres. Elle a également travaillé dans le service traiteur pour des fonctions à Melbourne, entre autres domaines. «Je travaillais 7 sur 7 parfois jusqu’à 3 heures du matin pour arriver à joindre les deux bouts. Il y avait les cours et les écoles privées à payer, les livres, les uniformes des enfants, le loyer, les utilitaires, la nourriture et d’autres dépenses. Je suis passée dans un cyclone.»
Mettre son égo de côté
Au bout de deux ans, Anne Noelette André obtient un diplôme en administration et un autre en Management. Elle reçoit alors son visa de résidence permanente. Elle arrive à décrocher des emplois de bureau notamment à la poste australienne, aux services des caisses et dans le service à la clientèle, entre autres. Elle affirme s’être armée de courage et de détermination pour y arriver. Sans compter qu’il lui fallait «mettre son égo de côté». Sa foi et l’objectif d’assurer l’avenir de ses enfants ont été les moteurs qui lui ont permis de s’accrocher. «Si vous n’êtes pas fort mentalement, croyez-moi, c’est la dépression et vous abandonnez», affirme-t-elle.
Installée maintenant à Narre Warren South, la Mauricienne a divorcé en 2008. Caroline, qui a maintenant 21 ans, travaille comme assistante dentaire et fait du mannequinat à temps partiel. Quant à Loïc, il a désormais 15 ans et est étudiant.
Depuis 2010, Anne Noelette André a dû cesser ses activités professionnelles suite à des problèmes de santé chroniques. Elle les évoque d’ailleurs dans son ouvrage, disponible en ligne. S’occupant désormais à ‘s’enrichir spirituellement’, elle fait beaucoup de recherches sur Internet et pratique la méditation. Elle soutient qu’elle désire, à présent, toucher les autres à travers ses écrits. Pour cela, elle publie beaucoup de messages sur Facebook pour les encourager. Elle vient tout juste de compléter la traduction française de son ouvrage et envisage désormais de réaliser d’autres ouvrages sur la spiritualité à l’avenir.
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