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Corps retrouvé à Grand-Bassin: «Ma femme avait l’habitude de fuguer...»

10 décembre 2015, 10:33

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Corps retrouvé à Grand-Bassin: «Ma femme avait l’habitude de fuguer...»

Le cadavre retrouvé à Grand-Bassin dimanche a été identifié. Il s’agit d’Anouska Diana Moura Vythilingum, 35 ans, une habitante de Mont-Roches. Son époux, Soondrum Vythilingum, s’est rendu dans les locaux de la Major Crime Investigation Team (MCIT) aux Casernes centrales, mercredi 9 décembre, pour donner une déposition.

 

«Mo paret pli vié»

 

Ce chauffeur de taxi de 57 ans a expliqué aux hommes de l’assistant surintendant de police Shyam Bansoodep avec moult détails que sa relation avec son épouse était devenue plutôt difficile quelque temps après leur mariage. Cela, dit-il, parce qu’il avait une vingtaine d’années de plus qu’elle. «Mo paret pli vié.»

 

Anouska Vythilingum, de son côté, attirait les regards des autres hommes. De ce fait, Soondrum Vythilingum évitait de sortir surtout en sa compagnie. Mais elle, dit-il, elle allait en boîte avec ses cousins et cousines.

 

Marié depuis 18 ans, ce couple a trois enfants, dont un fils qui a pris part aux examens du Certificate of Primary Education cette année. Selon Soondrum Vythilingum, son épouse souffrait de troubles psychiatriques et suivait un traitement auprès d’un médecin du privé.

 

Dans sa déposition, le quinquagénaire a surtout relaté la disparition de son épouse, le mardi 1er décembre. Ce jour-là, durant la soirée, tous deux ont consommé de l’alcool. À 23 h 30, son épouse, qui était assise à ses côtés dans le salon, est partie en douce.

 

Dans un premier temps, il ne s’est pas inquiété de cette absence prolongée vu qu’elle avait l’habitude de rester un ou deux jours hors de la maison. Il a fini par signaler sa disparition, le 8 décembre, au poste de police de Camp-Levieux.

 

Sa fille aînée âgée de 15 ans et lui ont visionné les images des caméras de surveillance de leur maison et ont vu Anouska Vythilingum quitter leur cour durant cette soirée. Il a précisé avoir installé des caméras de surveillance car dans le passé ils ont été victimes d’un cambriolage.

 

Des vêtements différents

 

Dimanche dernier, lorsqu’un corps a été trouvé à Grand-Bassin, Soondrum Vythilingum a pensé que c’était celui de son épouse. Mais après avoir eu la description des vêtements de la victime, il a changé d’avis, car ceux que son épouse portait le jour où elle est partie étaient différents.

 

Lorsqu’elle a été retrouvée à Grand-Bassin, Anouska Vythilingum portait une paire de jeans, un boléro noir, une tunique noire, une paire de boucles d’oreilles et un phouli. Le jour de sa disparition, elle arborait une paire de jeans, une tunique blanche, un pull de la même couleur et une paire de chaussures en cuir. D’après la police, elle aurait pu se rendre chez un proche où elle se serait changée.

 

Hier matin, ce sont les boucles d’oreilles, la barrette et le phouli qu’Anouska portait au nez qui ont convaincu Soondrum Vythilingum que c’était bien elle. Au bureau de la MCIT, il a identifié ces articles sur une photo comme étant ceux de son épouse. «J’ai la tête fatiguée. Depuis une semaine, je ne dors pas», a-t-il affirmé à sa sortie du bureau.

 

Le visage de la jeune femme était méconnaissable

 

L’autopsie pratiquée sur le corps d’Anouska Vythilingum par le Dr Maxwell Monvoisin et Prem Chamane, respectivement Principal Police Medical Officer et Police Medical Officer, n’a pu déterminer la cause exacte du décès vu l’état avancé de décomposition. Le visage de la jeune femme était méconnaissable. Quelques traces de piqûre étaient visibles sur ses avant-bras alors que ses pieds étaient intacts.

 

La MCIT poursuit son enquête pour faire la lumière sur les circonstances de ce décès et surtout pour établir comment Anouska Vythilingum s’est retrouvée à Grand-Bassin. En fin d’après-midi, les enquêteurs de la MCIT ont effectué une fouille au domicile des Vythilingum. Des médicaments que prenait la victime ont été saisis. Du côté de l’entourage des conjoints, l’on soutient que ceux-ci avaient souvent des problèmes conjugaux.