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Glissements de terrain: une famille de Quatre-Soeurs sommée de quitter sa maison

11 décembre 2015, 08:56

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Glissements de terrain: une famille de Quatre-Soeurs sommée de quitter sa maison

Cette lettre a eu l’effet d’une bombe. Alors que les habitants de la zone touchée par des glissements de terrain à Quatre-Soeurs attendaient une bonne nouvelle en ce qui concerne leur relocation, les Jhoomah se retrouvent eux dans une situation difficile.

Ils ont reçu vers la fin de la semaine dernière, une lettre du conseil de district de Grand-Port leur demandant d’évacuer leur maison. Celle-ci, est-il précisé dans la lettre, est jugée trop dangereuse pour que les Jhoomah continuent à y vivre. Ce qui les met dans une situation inconfortable car non seulement ils n’ont nulle part où aller, mais ils ne disposent que d’un délai de 15 jours pour se plier à cette décision du conseil de district.

«Nous ne savons pas où aller. Nous n’avons pas les moyens de payer une maison et ce délai est bien trop court, fait ressortir Dhananjay Jhoomah. On nous propose d’habiter au centre communautaire mais ce n’est pas faisable pour nous.»

Ce père de famille demande une aide afin d’avoir des matériaux pour construire une maison en tôle temporaire dans sa cour, un peu plus loin de sa maison actuelle. Car après s’être renseigné, il lui a été dit que la construction d’une maison sur le terrain choisi pour reloger les familles à Camp-Ithier prendra au moins trois mois, explique-t-il.

«Cette maison est un danger»

 

Contacté, le conseil de district précise que la décision de faire évacuer la famille Jhoomah est avant tout un acte de responsabilité. «Des inspecteurs ont été sur place et ont constaté que cette maison est un danger. C’est donc de notre responsabilité d’issue a notice à cette personne», soutient une source. Mais pourquoi une seule de ces maisons a été visée par cette visite ? À cela, on explique que celle-ci est bien plus abîmée que les autres.

«Sous la Building and Land Act, cette maison est structurellement insalubre. Si elle s’écroule sur une personne, c’est nous qui aurons à répondre car il s’agit de notre responsabilité légale», insiste-t-elle. C’est pour cette raison que le conseil prendra les décisions qui s’imposent si ce délai n’est pas respecté. Et d’ajouter : c’est à la personne concernée d’entamer les démarches nécessaires pour évacuer la maison dans le délai imparti.

En attendant, Dhananjay Jhoomah essaie de trouver une solution afin de ne pas avoir à passer les fêtes de fin d’année avec sa famille au centre communautaire. D’ailleurs, toute aide est la bienvenue.