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Facettes cachées de… Finlay Salesse: Mourir en direct !
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Facettes cachées de… Finlay Salesse: Mourir en direct !
Finlay Salesse a animé la 300e édition de Dimanche Culture ce dimanche 13 décembre, émission présentée par l’inénarrable. Rencontre avec celui qui n’a pas sa langue dans sa poche.
C’est en mai 2009 que le premier «Dimanche Culture» a été diffusé sur les ondes de R1. Vous attendiez-vous à une telle longévité ?
Absolument pas, compte tenu du scepticisme entourant l’initiative et compte tenu du scepticisme général à chaque fois que l’on parle de culture dans les médias, avec le justificatif que les émissions sur la culture ne rapportent pas.
Combien d’auditeurs avez-vous?
C’est difficile à mesurer. Généreusement, je dirai 50 000. Tout comme c’est difficile d’esquisser leur profil. Ce que je sais, c’est qu’il y a des intellectuels qui participent à l’émission et leurs proches qui l’écoutent, les amoureux des livres et des expressions artistiques aussi mais sans doute des auditeurs d’Enquête en direct.
Le plus beau compliment que l’on m’ait fait par rapport à Dimanche Culture, c’était il y a trois ans. Un homme mal fagoté m’approche devant la radio. Je croyais qu’il allait évoquer un problème pour Enquête en direct. À la place, il m’a dit : «Ou espes Dimans Kiltir la, mo pa konpran nanyé, mé mo fors mo trwa zanfan ékouté pou zot aprann kitsoz.» J’ignorais que cette émission, qui fait la part belle aux artistes locaux et aux écrivains francophones, allait prendre une telle ampleur. Je dois dire que les éditeurs français ont joué le jeu et que les deux salons internationaux du livre organisés à Maurice y ont beaucoup contribué.
Quand on arrive à la 300e émission, n’est-il pas temps de changer de format?
Au contraire, il faut rallonger l’émission d’une demi-heure ou d’une heure ! On ne change pas une formule qui gagne.
Que faites-vous durant votre temps libre?
Je lis. Pour le travail ou le plaisir ? C’est comme si vous demandiez à un acteur porno s’il fait l’amour pour le travail ou le plaisir ! Je lis pour le travail et le plaisir. Je regarde aussi la télévision. J’aime les reportages et les séries. Et je passe mon temps avec ma femme Sharin (photo) sans qui je ne serai pas ce que je suis aujourd’hui mais aussi avec mes enfants Olivier, Nadine, Véronique et Nathalie et mes sept petits-enfants.
Et pendant vos week-ends?
Je quitte R1 le samedi vers midi et depuis deux semaines, je rentre plus tard même en semaine car j’ai été nommé consultant au sein de la rédaction. Lorsque je rentre à Bonne-Veine, où j’habite, je suis avec la famille. Souvent, Zoran, l’aîné de mes petits-enfants qui habite Curepipe, m’entraîne dans une partie de football.
Cuisinez-vous?
Je cuisinais il y a longtemps. Mais depuis que je me suis mis au régime, j’ai découvert l’art de confectionner des salades et je suis un drogué de papayes solo. Je n’ai qu’à le dire à l’antenne et je vois arriver une cinquantaine de papayes solo.
Gourmand ou gourmet?
J’étais gourmand avant. Maintenant je suis gourmet. J’aime bien un peu de chair. Le fait d’arrêter de fumer m’a permis de mieux apprécier les saveurs.
Pratiquez-vous du sport?
Par la force des choses, oui ! En emmenant ma femme chez le médecin, celui-ci m’a demandé si je n’avais pas de problème de santé et m’a encouragé à faire un bilan sanguin. Tous les paramètres étaient dans le rouge, à tel point qu’il voulait m’hospitaliser. J’ai refusé à condition de faire un régime sévère et de marcher 10 minutes par jour. J’ai coupé le sucre, l’huile, le riz, le pain et tous les après-midi, je marche et au bout de trois mois, j’ai perdu sept kilos. Tous mes paramètres sont retournés à la normale. Maintenant, je mange normalement en faisant un peu attention au sucre.
Quels livres lisez-vous?
J’en lis plusieurs livres à la fois. En ce moment, c’est 2084 de Boualem Sansal, Soumission de Michel Houellebecq ou encore les Psaumes tamouls, traduction des poèmes du Kurunthogai par Marek Ahnee et Kavinien Karupudayyan. Mon coup de coeur c’est Le double des corps de Juliette Bouchet.
Qu’écoutez-vous à la radio?
Radio France International et R1, bien sûr.
Votre émission de télévision préférée ?
Les informations, Le Petit Journal, Le Grand Journal, même s’il a perdu de sa saveur. J’aime aussi les séries comme Versailles ou Scandal.
Quelle musique écoutez-vous?
De tout. J’ai des goûts très éclectiques. J’ai découvert Dipin griyé de Désiré François, dont le texte est d’une poésie incroyable mais aussi Laura Beg. J’aime aussi les grands chanteurs français comme Ferrat, Brel, etc.
Votre idée du bonheur?
Mes petits-enfants car ils vont assurer mon immortalité. Oui, je sais, c’est mégalo, mais on ne peut exercer ce métier si on n’est pas un peu narcissique (rires)!
Qu’auriez-vous souhaité réaliser avant de quitter ce monde?
Je suis content de faire ce que je fais. Ce serait pas mal de mourir au micro, d’une crise cardiaque. Ce serait Mourir en direct (rires).
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