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Me Raj Boodhoo: «Nandanee Soornack n’a jamais juré d’affidavit»

16 décembre 2015, 08:00

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Me Raj Boodhoo: «Nandanee Soornack n’a jamais juré d’affidavit»

 

De révélation en révélation. Cette fois, c’est l’avocat de Nandanee Soornack qui vient épaissir le mystère sur les «confidences» de l’ancienne patronne d’Airway Coffee dans un affidavit qu’elle aurait juré en juin. «Ma cliente n’a jamais juré d’affidavit en Italie. C’est un grand mensonge», a déclaré Me Raj Boodhoo à l’express le mardi 15 décembre.

D’où sort donc cet affidavit dans lequel Nandanee Soornack se serait présentée comme l’ex-maîtresse de l’ancien Premier ministre et aurait déclaré qu’elle a eu un enfant de lui ? Cela, en cour d’appel de Bologne dans le cadre des procédures d’extradition demandées par l’État mauricien. L’appel devait, du reste, être à nouveau entendu le 26 janvier. Cette déclaration aurait-elle été faite à travers un autre homme de loi que Raj Boodhoo?

«Li kler ki bann-la pé fer madam-la per…»

«Pourquoi cet affidavit a-t-il été rendu public maintenant seulement ? Pourquoi Airway Coffee est-il toujours en opération ?» questionne, lui, NavinRamgoolam, sollicité parl’express pour une réaction. Selon lui, en répondant à ces questions, l’on peut mieux comprendre la situation et «li kler ki bann-la pé fer madam-la per…»

L’avocat de Nandanee Soornack évoque également le contrat décroché par sa cliente pour l’opération d’Airway Coffee à l’aéroport. Le gouvernement dit «qu’il n’y avait pas de tender mais c’est ma cliente qui a été induite en erreur. En Italie, le procès suit son cours. C’est en janvier qu’il sera appelé à nouveau. En octobre, ce procès avait été renvoyé car les autorités mauriciennes n’avaient pas fourni les réponses qu’il fallait à la cour».

Quant au procès intenté à Nandanee Soornack sur des valises pleines d’argent qu’elle aurait transportées en Italie, «le procès a été rayé. Il n’y avait aucune preuve. C’était un big show pour faire du character assassination à l’égard de ma cliente».

Un peu plus tôt dans la journée de mardi, Navin Ramgoolam avait aussi été interrogé par la presse quant à l’existence de cet affidavit. Il effectuait un dépôt de gerbes sur le samadhi de son père. «Ou koné komié dimounn déklar démi-frer ek démiser avek mwa ? Zot tou mo zanfan mem…» devait-il déclarer sans démentir ni confirmer ces «révélations».

Quoi qu’il en soit, Navin Ramgoolam sera de retour mercredi matin aux Casernes centrales. Cet  affidavit a-t-il relancé l’enquête du CCID ? Selon nos recoupements d’informations, l’ex-PM devrait fournir des explications sur plusieurs dossiers déjà en cours, dont ses comptes bancaires à l’étranger et les per diem qu’il a touchés lorsqu’il était Premier ministre. «This is an ongoing process», relativise-t-on du côté du CCID. Mais un autre volet de l’enquête du CCID porte sur cet affidavit.

Le leader du Parti travailliste affirme toutefois ne pas connaître les raisons de sa convocation par la police. Mais qu’il compte se rendre aux Casernes avec ses avocats, Mes Gavin Glover et Showkat Oozeer.

Du côté du Square Guy Rozemont, l’on se prépare à toute éventualité. L’état-major rouge sera mobilisé à partir de 9 h 30.