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Bet On Line: allégations de faux de deux actionnaires
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Bet On Line: allégations de faux de deux actionnaires
Deux actionnaires de la société Bet On Line Limited ont porté plainte, le mercredi 16 décembre, au Central Criminal Investigation Department (CCID). L’un d'eux dit voir sa signature sur deux résolutions du board qu’il affirme n’avoir jamais signées. L’autre soutient qu’un proxy, qu’il dit n’avoir jamais délégué, aurait signé ces mêmes documents à sa place. Ce qui interpelle c’est que ces documents ont permis à des actionnaires de la famille Foo Kune de vendre les parts qu’ils détenaient au sein de cette firme, dont les finances ne sont pas au vert.
«Je n’ai jamais signé ces résolutions !» a martelé Bijaycoomar Greedharry au CCID, mercredi, en brandissant des copies de deux documents pourtant estampillés «true and correct» par le Registrar of Companies et où figure ce qui s’apparente à sa signature. Selon ces documents, le 12 novembre 2014, les actionnaires de Bet On Line ont unanimement décidé d’adopter une nouvelle constitution pour les actionnaires. Ils ont ensuite racheté, à Rs 10 l’unité, les 145 000 actions que détiennent Wan Sui Yoi Foo Kune, Don Bryan Foo Kune, Jennilee Foo Kune et Don Joey Foo Kune dans la société Bet On Line Limited.
Bijaycoomar Greedharry est aujourd’hui le Chairman de la firme. Mais à l’époque, il n’était qu’un simple actionnaire. Dans la plainte qu’il a consignée au CCID, en présence de son avocat Me Noor Hussenee, il explique qu’il s’agit effectivement de sa signature, et qu’il soupçonne que celle-ci a été copiée d’un autre document. «Il y avait bel et bien une réunion des actionnaires le 12 novembre 2014, mais il n’a jamais été question d’une nouvelle constitution et de l’achat des actions des Foo Kune.»
ALLÉGATIONS DE FAUX
Il n’est, d’ailleurs, pas le seul actionnaire à formuler des allégations de faux. Ouma Devi Ramalinga Chetty, qui réside en Angleterre, est elle aussi actionnaire au sein de Bet On Line. Elle a, par le biais de son avoué Me Pazany Thandrayen, porté plainte au CCID avec les mêmes documents.
Sa plainte est quasi similaire à celle de Bijaycoomar Greedharry, à un détail près. Dans son cas, ce n’est pas sa signature qui figure sur le document, mais celle d’un proxy. Or, dit-elle, elle n’a jamais délégué le pouvoir de signer à un tiers pour valider l’adoption d’une nouvelle constitution des actionnaires et par conséquent, acheter les actions des Foo Kune.
Paul Foo Kune, qui n’a jamais été actionnaire de Bet On Line, a accepté de nous répondre au nom de sa famille. «Autant que je sache, tous les actionnaires ont signé. Quant à Mme Chetty, je crois savoir qu’elle a envoyé un e-mail au secrétaire d’alors pour que celui-ci agisse en son nom.»
Il faudra à présent que le CCID vérifie cette information. Il n’est pas à écarter que le secrétaire de l’époque soit entendu «under warning».
AUTRE ZONE D’OMBRE
Hormis l’affaire des signatures concernant ce «buy-back», les plaignants demandent aussi à la police d’enquêter sur une autre zone d’ombre. Bet On Line, dont les finances ne sont pas reluisantes, aurait vu ses parts au sein de Play On Line – qui, elle, est en forme avec un chiffre d’affaires de Rs 1,2 milliard – être réduits de 40 % à 22 %. Les 18 % auraient atterri chez Call On Line, une société où la famille Foo Kune se partage toutes les actions. Or, des actionnaires de Bet On Line disent n’avoir jamais décidé de vendre ces parts.
Dans ce volet de l’enquête, Bryan Foo Kune, directeur de Bet On Line en novembre 2014, et directeur de Call On Line à ce jour, devrait être appelé à s’expliquer. Le CCID compte lui demander où était l’intérêt de Bet On Line, selon l'article de la Companies Act traitant de conflit d’intérêts, quand elle a procédé à une telle transaction avec Call On Line dont il est aussi un directeur.
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