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Port-Louis : la police ne cède pas dans sa chasse aux marchands ambulants
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Port-Louis : la police ne cède pas dans sa chasse aux marchands ambulants
(Mis à jour) Le shopping du dernier week-end avant Noël n’est pas de tout repos à Port-Louis en ce samedi 19 décembre ! Entre marchands ambulants en colère et policiers déployés pour les empêcher de vendre, difficile de se frayer un chemin. A Rose-Hill, aussi, la police sévit.
«Dominer, dominer !» Des cris de femmes révoltées retentissent à la rue John Kennedy. Mais la Special Supporting Unit (SSU) et la police, mobilisées en force, ont décidé de ne pas céder. Dans cette rue de Port-Louis, ce samedi 19 décembre, des marchands ambulants sont priés d’évacuer les lieux. Mais eux ne l’entendent pas de cette oreille.
Il s’est produit un incident peu avant 13 heures, entre des marchands qui ne voulaient pas évacuer les lieux et la police, près du Mc Donald''s. «Marsan munisipalite kot Winner's pe travay, nou nou pa pe kav, tou nou lartik dan sak. Bizin ena la zistis, gouvernman dominer», s’exclament pêle-mêle des marchandes habituées à opérer près de Mc Donald's.
Face à la situation, Anwar Husnoo, le ministre des Collectivités locales, a rencontré des marchands ambulants de la rue John Kennedy ce samedi 19 décembre. «L’année dernière la situation était chaotique. Nous voulons éviter cela cette année», lâche-t-il d’emblée. «Nous avons rencontré quelques problèmes avec des marchands de la rue John Kennedy. Nous ne voulons pas que les choses empirent, nous avons donc discuté avec eux aujourd’hui. Nous voulons trouver une solution à travers le dialogue.» Et d’ajouter qu’officiellement, les marchands ambulants n’ont pas le droit d’opérer à la rue John Kennedy en ce moment.
La député Roubina Jadoo-Jaunbocus, présente à la réunion, se montre optimiste. «Nous essayons de trouver une solution pour faire la part des choses.» D’ailleurs, «nous avons pu trouver un consensus», confie-t-elle.
A la rue la Reine, à Rose-Hill, les marchands doivent partir
Le grand leitmotiv de ces colporteurs, c’est qu’ils doivent travailler pour subvenir aux besoins de leurs enfants. Et c’est pour cela qu'ils n'ont pas respecté l’interdiction de la police. «Bizin travay, kuma pour fer, paye uniform, mo pena bolom, mo ena sink zanfan, mé la pou bizin bouze», nous déclare une marchande.
Or, selon les forces de l’ordre, il faut nettoyer complètement la rue. La SSU est déployée depuis jeudi 17 décembre, date à laquelle les autorités ont décidé de faire plier à la justice les colporteurs. Jeudi, il n’y avait pas de marchands mais hier, vendredi, quelques-uns étaient de retour. La SSU les laissait travailler. Mais, ce samedi, la grosse affluence de shopping pour les fêtes les a fait revenir.
L’inspecteur Ashok Matur explique que la police contrôle la situation afin que les choses retournent à la normale. Trois vans supplémentaires de la SSU ont été mandés à la rue John Kennedy vers 13 h 30 par mesure de précaution.
A la rue la Reine, à Rose-Hill, la police a également décidé de sévir, et fait évacuer les marchands ambulants, vers les 13 heures, créant une petite tension.
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