L’un des plus beaux jours de sa vie a viré au cauchemar. Arielle, qui a donné naissance à une petite fille en novembre, a porté plainte pour négligence médicale contre des médecins de l’hôpital Victoria, Candos, vendredi dernier. Cette habitante de Vacoas, âgée de 21 ans, les accuse d’avoir oublié une compresse dans son ventre durant l’accouchement. Sollicité, le ministre de la Santé n’a pas répondu à nos appels. Un fonctionnaire de l’hôpital a affirmé, pour sa part, ne pas être au courant de l’affaire.

C’est le 28 novembre qu’Arielle, qui attend son second enfant, est admise à l’hôpital. Jusque-là, tout se déroule bien. À 21 h 14, elle accouche d’une petite fille, en présence d’un autre médecin que celui qui l’a suivie durant sa grossesse, et de trois jeunes assistantes. «Ces dernières étaient souriantes et semblaient savoir ce qu’elles faisaient», raconte Arielle. Elle retourne ensuite en salle.

Or, aux alentours de 1 heure, elle commence à ressentir des douleurs au ventre. «En le frôlant, j’ai senti quelque chose de dur», relate la jeune femme. Mais elle se dit que toutes les grossesses ne se déroulent pas de la même manière et que la douleur finira par se calmer.

Sauf qu’elle souffrira le martyre jusqu’au lundi suivant son accouchement. Les infirmières n’ayant alors cessé de lui dire que ce qu’elle ressent est tout à fait normal. Lundi, peu avant qu’elle ne quitte l’hôpital, un médecin décide de l’ausculter.

«Il a aperçu un fil qui dépassait de mon ventre. Il a alors tiré dessus jusqu’à ce qu’une grosse boule de gaze sorte.»

«Il a aperçu un fil qui dépassait de mon ventre. Il a alors tiré dessus jusqu’à ce qu’une grosse boule de gaze sorte. Cette compresse, de laquelle émanait une odeur nauséabonde, avait changé de couleur», relate-t-elle. Arielle demande alors des explications au médecin qui lui répond que «c’est normal que la gaze soit utilisée après un accouchement». Selon les dires de la jeune femme, il lui aurait, toutefois, dit que de nouveaux pansements auraient dû être faits.

«C’est là que je lui ai demandé si ceux présents durant mon accouchement ont oublié cette compresse dans mon ventre. Il n’a pu me répondre», confie Arielle. Dans l’espoir d’obtenir des réponses, elle va même jusqu’à interroger une des assistantes qui lui dira que cela fait seulement cinq mois qu’elle exerce à l’hôpital.

Arielle affirme qu’avant qu’elle ne quitte l’établissement, le médecin qui a pratiqué l’accouchement lui a présenté des excuses, lui demandant de ne pas aller de l’avant avec cette affaire. Très remontée, Arielle a porté plainte vendredi dernier contre le médecin en question et les assistantes, au poste de police de l’hôpital Victoria.