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François Malherbe: de clerk à doyen de faculté
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François Malherbe: de clerk à doyen de faculté
L’herbe est plus verte ailleurs, dit le dicton. François Malherbe, fils d’ouvrier, l’avait compris très tôt. C’est pourquoi il s’était envolé à l’étranger pour poursuivre des études supérieures après avoir galéré pour trouver un job à la fin de son Higher School Certificate (HSC) et passé trois ans comme clerk au sein d’une compagnie. Aujourd’hui, il peut être fier de son parcours car il occupe le poste de directeur académique à l’université de Swinburne, à Melbourne, en Australie.
Avec ses 30 000 étudiants, l’université de Swinburne fait partie des meilleurs établissements d’enseignement supérieur australiens. Et rien que dans la faculté de science, d’ingénierie et de technologie, qui est sous la supervision de François Malherbe, il y a 7 000 étudiants. Notre compatriote est l’unique Mauricien à occuper un tel poste en Australie.
Benjamin d’une famille de six enfants, François a fréquenté l’école Notre Dame des Victoires, à Rose-Hill. En 1977, il participe aux examens de la Petite bourse (Junior Scholarship) qui se tiennent pour la dernière fois. Après cela, il est admis au collège du St-Esprit. Son HSC en poche, François éprouve des difficultés à décrocher un emploi. Ce n’est que grâce à une connaissance qu’il obtiendra un poste de clerk chez Dynamotors. Il y passera trois ans avant de se décider à suivre sa soeur en France pour poursuivre ses études.
Mais la vie n’est pas aussi facile dans son nouveau pays d’accueil. Il continue ses études tout en travaillant au noir comme le font de nombreux jeunes émigrés. De fil en aiguille, il obtient un poste au sein de la compagnie British Petroleum, ce qui l’aidera à terminer son doctorat. Il se retrouvera ensuite en Angleterre pour continuer son aventure professionnelle, mais les procédures pour obtenir un emploi permanent sont telles qu’il effectue des démarches pour partir en Australie.
«Mon doctorat en poche, il était facile pour moi d’aller en Australie et j’ai pu compléter mon post doctorat là-bas.» Avec un tel diplôme en poche, François est embauché à l’Université de Swinburne, où il travaille depuis maintenant 15 ans. Il est promu Associate Dean (directeur académique de la Faculté des sciences).
François indiquera modestement que «n’importe qui peut réussir ce que j’ai pu accomplir et j’ai montré qu’on n’a pas besoin d’être riche pour avoir un tel parcours». Néanmoins, il déplore que peu de Mauriciens s’intéressent à la science. «Peut-être qu’il faut qu’il y ait des instituts de recherche à l’université de Maurice», dont il estime qu’elle fait partie des meilleurs établissements d’enseignement supérieur en Afrique.
François Malherbe s’intéresse beaucoup à l’environnement de Maurice. Il se dit prêt à aider le pays dans ce domaine. Tout en exprimant des regrets que certaines parties de l’île se dégradent rapidement, il soutient que la zone Ouest de l’île présente un avantage considérable pour des projets de fermes photovoltaïques.
Il préconise aussi le recyclage des eaux usées, ce qui évitera à notre pays de gaspiller ses ressources en eau. Il se dit prêt à apporter son aide pour cela tout comme pour d’autres projets liés à l’environnement.
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