«Pas moins de cinq employeurs ont pris contact avec la CTSP en vue d’embaucher ces Bangladais. Cela fait chaud au cœur», affirme Reaz Chuttoo, secrétaire de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP). Et d’ajouter qu’il y a aussi des personnes qui ont appelé pour leur offrir à manger. «La solidarité mauricienne a été exemplaire», dit-il.

En effet, la direction de Quality Décor, revendeur de carrelage céramique, souhaite embaucher les huit Bangladais auparavant employés à l’Empire Professional Limited, une compagnie de construction. Ceux-ci n’avaient pas été rémunérés pour le travail effectué entre octobre et décembre et avaient demandé d’être redéployés dans une autre compagnie. Si dans un premier temps l’employeur n’avait pas été d’accord, il a finalement émis la discharge letter à la demande du ministère du Travail.

Selon Reaz Chuttoo, le cas de ces huit Bangladais reflète les faiblesses de la loi concernant les travailleurs étrangers. «L’employeur peut refouler le travailleur sans donner de raison. Et une fois qu’il a décidé de le faire, le ministère n’y peut rien. On espère que les changements qui viendront seront en faveur des droits du travailleur étranger.»