Publicité

Kaushik Goburdhun, cousin de Roshi Bhadain : « This is not an issue »

7 janvier 2016, 20:08

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Kaushik Goburdhun, cousin de Roshi Bhadain : « This is not an issue »

 

Les prochains mois pour le Chief Legal Adviser de l’Independent Commission against Corruption (ICAC), qui  y assure l’intérim au poste de directeur-général, ne seront pas de tout repos. Il doit déjà faire face à une première salve de protestations : «Il est le cousin de Roshi Bhadain», arguent ses détracteurs. Kaushik Goburdhun, lui, n’en a cure. «Je suis un professionnel, and this is not an issue», répond-il tout de go.

Mais il faudra qu’il s’y fasse, les détracteurs de l’ICAC et de Roshi Bhadain vont, à outrance, utiliser cette relation familiale avec le ministre le moins apprécié par l’opposition, pour tenter de le décrédibiliser. D’autant plus que deux autres employés de l’ICAC étaient aussi éligibles à occuper ce poste. Le Premier ministre pouvait choisir de confier l’intérim aux directeurs de deux autres divisions de la commission, mais son choix – discrétionnaire, tel qu’il est prévu selon l'article  22 de la Prevention of Corruption Act – s’est porté sur Kaushik Goburdhun.

Celui-ci n’est nul autre que l’homme de loi qui a, avec succès, dirigé les plaidoiries de l’ICAC en cour lors de l’affaire MedPoint ; ce qui a abouti à la condamnation de Pravind Jugnauth. La semaine prochaine, lors de l’appel, étant directeur général par intérim, il ne pourra pas récidiver et devra confier cette tâche à un membre de son équipe. L’issue de cet appel n’aura, certes, pas d’incidence sur la suite de son intérim, mais une victoire de Pravind Jugnauth, alliée à la relation familiale avec Roshi Bhadain, sera tout, sauf un cadeau pour sa crédibilité et la perception de son indépendance.

Décrit comme un jeune «hardworking but very ambitious», KaushikGoburdhun, qui a intégré l’ICACen 2007, doit relever un autre défi : montrer en un court laps de temps –la loi prévoit un intérim d’une durée maximale de neuf mois – qu’il peut briguer la direction de la future Financial Crime Commission (FCC).Et là, cela risque d’être l’os le plus dur de son mandat. 

La FCC, qui cette année prendra l’ICAC sous son ombrelle, est source de beaucoup d’inquiétude parmi les employés de la commission anticorruption. Certains craignent la suppression de postes et l’idée d’un syndicat commence à émerger. Au-delà des victoires et des défaites essuyées en cour, le directeur général par intérim de l’ICAC devra gérer cette situation inédite  tout en étant dans une posture ingrate : celle où ce n’est pas à lui de décider de la structure de la FCC mais si des postes sont supprimés à l’ICAC, c’est lui qui devra aller au front.

Avec son court mandat durant lequel se faufilent l’appel de Pravind Jugnauth dans l’affaire MedPoint, la menace de création d’un syndicat, l’ombre de la FCC et surtout son lien de parenté avec Roshi Bhadain, Kaushik Goburdhun vivra sans doute les neuf mois les plus intenses de sa carrière.