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Réseaux sociaux: quatre Mauriciens à la conquête de YouTube
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Réseaux sociaux: quatre Mauriciens à la conquête de YouTube
Le temps où la célébrité était réservée à une poignée de personnes est révolu. Les YouTubers en sont la preuve. À Maurice, même si ce phénomène est relativement nouveau, il est en train de prendre de l’ampleur.
Ludovic Lebon, qui se fait appeler Creepy Hero, Coralie Makoona, connue comme CoralieMk, Audrey Ng Thow Hing, qui fait des vidéos sous le pseudo de Audreydidit, et William Favory qui a conservé son patronyme, sont dans le même cercle d’amis. Leur point commun ? Ils ont tous un compte YouTube où ils publient des vidéos.
Comment des jeunes, toujours à l’école, deviennent-ils YouTuber ? «Un jour, je m’ennuyais. J’ai donc fait une vidéo. Au début je voulais faire des vidéos Do It Yourself mais après j’ai décidé de me concentrer sur le maquillage car cela me parle plus», explique Audrey Ng Thow Hing. Elle est la plus expérimentée du groupe, sa première vidéo datant de 2013.
«Les gens aiment savoir ce que les autres pensent et aiment rire. Je me suis donc dit pourquoi pas rire de nous-mêmes.»
Quant à Coralie, ses clips sont portés sur la comédie. La comédienne en herbe analyse d’un angle drôle et frais les différents aspects de la société. La vidéo qui l’a rendue célèbre tourne autour de Facebook et du comportement des utilisateurs. «Les gens aiment savoir ce que les autres pensent et aiment rire. Je me suis donc dit pourquoi pas rire de nous-mêmes», expliquela jeune fille qui attend ses résultats du Higher School Certificate.
Ludovic Lebon et William Favory sont sur la même longueur d’onde quant à leurs vidéos de conseil et mode de vie. «Nous en avions assez de toujours expliquer nos choix, que ce soit vestimentaire ou autre. On a décidé de s’exprimer à travers des vidéos afin qu’on n’ait pas à répéter la même chose à maintes reprises», explique Ludovic Lebon. Peu importe le type de vidéos qu’ils ont choisi de faire, le plus important, disent-ils, est que cette passion leur permet de faire retomber la pression des études tout en les aidant à développer leurs interactions avec les amis et le public.
Même si le phénomène YouTube n’a pas encore vraiment pris de l’ampleur localement, comme c’est le cas à La Réunion et ailleurs où les vidéos sont rémunérées, ces jeunes gardent espoir que ce sera très vite le cas. Avec un maximum de 1 000 vues sur les différentes vidéos publiées, ces débutants semblent sur la bonne voie. Et cela, malgré le manque de moyens.
Un festival?
Trépied de fortune composé de chaises, livres scolaires ou escabeaux, caméras de téléphone et lumière ambiante n’empêchent pas ces futures stars du Net d’avancer. «Mais filmer n’est pas tout. Il faut ensuite faire le montage», dit William Favory. Il explique que c’est au montage que l’esprit de la vidéo est insufflé. C’est lors de cette étape que la musique est insérée et que l’on choisit quoi garder et quoi enlever de la vidéo. «Nous avons tous appris à monter par nous-mêmes», précise Ludovic Lebon.
Pour se faire connaître davantage, le groupe compte sur le bouche-à- oreille et la promotion que leurs amis leur font sur les réseaux sociaux. Ils ont d’ailleurs pu entrer en contact avec des YouTubers qui ont fait de leur passion leur métier. Ludovic parle d’organiser un festival comme Videocity, événement français où les YouTubers ont pu rencontrer leurs fans et interagir avec eux. Ludovic Lebon explique que la célébrité que ses vidéos lui ont apportée est importante.
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