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Exposition: Jérôme Zonder fait vivre le dessin
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Exposition: Jérôme Zonder fait vivre le dessin
Du papier et du crayon, rien ne semble plus simple… Et pourtant, de ces deux éléments, Jérôme Zonder en fait tout un monde. Un univers en noir et blanc qu’il nous invite à découvrir à partir du 28 janvier à l’Institut français de Maurice (IFM), à Rose-Hill.
C’est dans le cadre du programme de promotion de l’art contemporain et de développement des arts visuels à Maurice, proposé par l’IFM, que le dessinateur internationalement connu a été invité pour une résidence d’un peu plus d’un mois chez nous. Pour les besoins de l’artiste, une des salles de l’IFM a été transformée en atelier de travail.
Plusieurs crayons et papiers froissés jonchent le sol. L’artiste est ici tout à son aise. «Je me fonds dans la matière. J’essaie de fabriquer des corps atome par atome», explique-t-il. Au mur, des tableaux de grands formats prennent lentement vie. Un travail de fourmi qui demande à son concepteur 12 heures par jour.
«Pour moi, dessiner, ce n’est pas un plaisir, c’est un travail. Et comme tout travail, cela comporte des exigences.»
«On ignore de la composition indienne de l'île»
C’est sa première visite chez nous. Pour concevoir ses oeuvres, Jérôme Zonder s’est attardé sur la mixité denotre pays. «Avant de venir, je me suis un peu documenté sur le sujet. À ce moment-là, mes pensées étaient surtout dirigées vers la mixité Blancs- Noirs. Mais en arrivant, je me suis rendu compte que les choses étaient différentes. En France, on ignore beaucoup de la composition indienne de l’île», souligne-t-il. D’ailleurs, pour mieux faire le portrait de notre structure sociale, l’artiste va à la rencontre des Mauriciens. «J’aime me retrouver dans des endroits que je ne connais pas du tout et me laisser vivre», fait-il ressortir.
Les oeuvres hyperréalistes de Jérôme Zonder, essentiellement de grands formats, dessinées à la mine de plomb et au fusain, sont souvent jugées – par les critiques – comme étant intrigantes, voire dérangeantes. L’artiste n’épargne pas la violence et l’horreur. «Mes oeuvres ne sont pas politiques… Ce n’est pas non plus une apologie de la violence. Ce que je peins, c’est le récit des gens. La grande histoire du monde accroche malheureusement les gens par la violence et cela laisse des traces dans nos vies, avoue-t-il. Ce sont ces traces que je dessine. Il n’y a pas que de la violence, il y a aussi la joie. Je dessine toujours les deux facettes ou plutôt ce moment de l’entre-deux.»
Après son passage chez nous, Jérôme Zonder exposera ses oeuvres au prestigieux musée Tinguely, en Suisse, le 12 février ; ainsi qu’à la galerie Nathalie Obadia, à Bruxelles, le 14 avril.
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