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Affaire MedPoint: dernières touches avant le début du procès en appel
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Affaire MedPoint: dernières touches avant le début du procès en appel
Plus que 24 heures maintenant avant le début du procès en appel de Pravind Jugnauth. Procès qui s’étendra sur deux jours, à compter du mardi 12 janvier, en Cour suprême devant nul autre que le chef juge Kheshoe Parsad Matadeen et le juge Asraf Caunhye.
La Cour suprême prend d’importantes mesures de sécurité en vue de ce procès fortement médiatisé. Des hauts gradés de la police se sont d’ailleurs rencontrés à la cour, le lundi 11 janvier, pour tout passer en revue.
Les zones où des policiers seront placés afin d’avoir un contrôle rigoureux ont, par ailleurs, déjà été identifiés. Selon nos renseignements, le chef juge s’est montré très exigeant en ce qui concerne l’aspect sécurité. Aucun drapeau aux couleurs du MSM ou des posters portant l’effigie de Pravind Jugnauth près de la Cour suprême ne seront tolérés de même que le débordement de foule des partisans de ce parti.
De leur côté, après un week-end laborieux, les avocats de la défense de même que ceux de la poursuite auront à nouveau une dure et longue journée lundi. Les réunions de travail, les recherches et les documentations se succèdent pour le panel de juristes de Pravind Jugnauth, comprenant la Britannique Me Clare Montgomery, QC, Mes Désiré Basset, SC, Ravind Chetty, SC, Raouf Gulbul et l’avouée Shamila Sonah-Ori.
Me Clare Montgomery, l’avocate de Pravind Jugnauth,
est arrivée vendredi pour préparer ces deux jours intenses.
Idem pour les avocats exerçant au sein de la plus haute hiérarchie du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP). En l’occurrence, les Senior Assistant DPP Mes Rashid Ahmine et Johan Moutou-Leckning et les Assistant DPP Asha Ramano-Egan et Denis Mootoo.
À tel point que ceux concernés de près par ce premier high profile case de l’année, sollicités dimanche, ont préféré éviter tout commentaire pour l’heure. Y compris, Clare Montgomery, star du barreau britannique et avocate de Pravind Jugnauth. Sollicitée dimanche matin, celle qui a foulé le sol mauricien vendredi a eu cette brève réplique en guise de toute première déclaration à la presse mauricienne : «…I am sorry to say that I will be making no comment of any sort during my stay in Mauritius.»
Affaire sensible
Un autre membre du panel d’avocats de Pravind Jugnauth explique, pour sa part, que cette affaire «est trop sensible et high profile» pour tout commentaire avant le procès. «À la fin des plaidoiries, mercredi, nous nous prononcerons», fait valoir cet interlocuteur.
Quant au principal concerné, Pravind Jugnauth, qui y joue son avenir professionnel et politique, il ne dort plus sur ses deux oreilles depuis le 30 juin dernier. Ce jour-là, les magistrats Niroshni Ramsoondar et Azam Neerooa ont condamné celui qui était bien parti pour être le successeur de sir Anerood Jugnauth au poste de Premier ministre à une peine de 12 mois de prison pour conflit d’intérêts dans l’affaire du rachat de la clinique MedPoint par l’État. Le panel d’hommes de loi de l’ancien ministre des TCI, et leader du Mouvement socialiste militant (MSM), a fait appel de la condamnation le 10 septembre.
Au sein de l’état-major du MSM, l’on raconte que leur leader est tellement pris par son affaire que le dernier bureau politique du parti remonte à fin novembre dernier. Sans compter que ça fait un moment depuis que Pravind Jugnauth ne reçoit plus les fidèles sympathisants du MSM et ne répond plus aux appels. «Nou konpran li parski li pé rod tou ti virgil ek tou ti pwin. Sé so karyer ki en jeu apré tou», affirme l’un d’eux.
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