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Les investisseurs étrangers sur la Bourse: perspectives
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Les investisseurs étrangers sur la Bourse: perspectives
Une analyse intéressante de Dean D’Sa, conseiller à MCB Treasury, sur la période février 2010 à novembre 2015, situe l’influence des fonds étrangers sur notre Bourse locale avec une meilleure perspective.
Les conclusions principales sont les suivantes :
- Sur les 16 derniers mois, les étrangers auront vendu Rs 5,7 milliards de titres, nets.
- Quatorze des 16 derniers mois auront vu des ventes nettes des fonds étrangers.
- Le mois ayant l’achat net le plus important a été septembre 2014 avec Rs 24 millions nets.
- Le mois de vente nette le plus conséquent a été avril 2015 où une vente nette de Rs 1,186 milliard a été enregistrée.
- La plus longue séquence d’achat net a été enregistrée de novembre 2012 à août 2013, soit sur 10 mois.
- La plus longue séquence de vente nette a été enregistrée d’octobre 2014 à juin 2015, soit sur 9 mois. Juillet 2015 a été un mois d’achat net modeste (Rs 5 millions), après quoi la séquence de vente nette a repris de plus belle.
- En fait, les achats étrangers sont demeurés plus ou moins dans les mêmes fourchettes, mais ce sont les ventes qui se sont dramatiquement accélérées et il faudrait que celles-ci ralentissent à leur niveau pré-août 2013, pour que la position soit stabilisée.
Le graphique ci-dessous illustre ces tendances longues, mais avec des moyennes sur TROIS MOIS, plutôt que par mois :
Dean D’Sa rappelle que l’investisseur étranger n’est pas seulement (ni parfois même principalement) motivé par les résultats financiers de nos compagnies, mais aussi par l’environnement financier de la juridiction d’origine de ses placements et, surtout, de ce qui se passe mondialement.
Ainsi, l’analyse du SEMDEX en dollar, monnaie principale de conversion des investissements étrangers, et la proposition que la «correction» du marché cette fois-ci, comme celle qui a suivi la crise de 2008-2009 (Lehmann Brothers, etc…) ou la crise européenne de 2011-2012, est basée sur des facteurs extérieurs suivant principalement, (1) l’initiative du FED américain sur les intérêts, (2) le ralentissement de l’économie mondiale et (3) la chute du prix des commodités dont le pétrole.
Une comparaison avec la situation d’autres marchés boursiers (par exemple, à travers le MSCI Emerging Markets Index, en dollar), laisse d’ailleurs voir une corrélation presque parfaite entre la «correction» du SEMDEX et celle des Bourses des marchés émergents (BRICS exceptés). Ce qui suggère, à nouveau, que les mêmes causes extérieures et globales ont les mêmes effets boursiers localisés et que ces «corrections» ont, finalement, peu à faire avec la situation des compagnies ou du pays.
Comme toujours, quand un mouvement général de retrait boursier n’est pas dû aux «fondamentaux» du marché, il y a des risques d’«overshoot» et les commentateurs soulignent déjà que la baisse des cours a désormais ouvert des perspectives intéressantes d’achat... Verra-t-on une reprise d’achat net en ce début de 2016 ? Il suffirait que les ventes se stabilisent !
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