Plusieurs bangladais se sont rassemblés devant la Victoria House, jeudi 14 janvier. Ils entendaient ainsi protester contre le fait que quatre employés de l’usine Ji Yun Knits, à Goodlands, devaient être renvoyés dans leur pays le vendredi 15 janvier. «Quatre d’entre nous allaient être déportés au Bangladesh. Demain, cela peut être nous», affirme l’un des manifestants.

Les quatre travailleurs ont, par ailleurs, porté plainte au bureau du ministère du Travail, jeudi. Ils contestent le non-paiement des heures supplémentaires pour les derniers six mois, le retard dans le paiement de leur salaire et le non-paiement du meal allowance, entre autres.

Toutefois, après avoir rencontré un officier au ministère du Travail, les quatre Bangladais ont été informés qu’ils ne devront pas quitter Maurice car une enquête est en cours. Une visite des lieux devrait être effectuée à l’usine Ji Yun Knits, à Goodlands.

Renforcement de la loi

Du côté de la direction de l’usine, l’on affirme que tout était déjà prêt pour que ces quatre Bangladais retournent dans leur pays vendredi. Selon un membre de la direction, l’un de ces travailleurs est souffrant, un autre a eu des démêlés avec le patronat et deux autres n’ont pas les aptitudes requises.

Faisal Ally Beegun, le président de la Textile Manufacturing and Allied Workers Union, indique, pour sa part, que «le calvaire de ces travailleurs continuera aussi longtemps que le gouvernement ne renforcera pas la loi pour protéger les droits des travailleurs étrangers».