Publicité
CG Flower
C’est à La Laura, Saint-Pierre que s’étend l’exploitation de Kumaren Chairthmee. Sans cesse en quête de nouvelles variétés de plantes, le pépiniériste parle avec enthousiasme de ses expériences horticoles.
Gassen Chairthmee, plus connu sous le nom de Kumaren, crée la pépinière CG Flower à La Laura, Saint-Pierre, il y a une douzaine d’années, utilisant ses initiales dans la conception du nom de l’exploitation. Celle-ci couvre actuellement 25 perches, nous dit-il et compte une centaine de variétés de plantes, aménagées, selon les espèces, soit dans les trois serres de la pépinière, soit dans les espaces de plein soleil.
L’amour de la terre, fait ressortir Kumaren, il l’avait en lui dès ses plus jeunes années, «li ti dan mwa». Aussi, à l’âge de dix-huit ans, c’est tout naturellement qu’il choisit la voie de l’horticulture afin de gagner sa vie. La pépinière se développera peu à peu, la recherche de nouvelles variétés étant l’une des priorités de l’exploitant, si bien qu’aujourd’hui, dans les différentes sections de CG Flower, l’on trouve à la fois des palmiers, des arbustes et buissons fleuris, des arbres et plantes vertes en tout genre de même que des fruitiers. Depuis trois ans, notre interlocuteur s’est même essayé à la culture du pitaya (voir horstexte) et est tout heureux de récolter ces fruits très prisés pour leur teneur en antioxydants, notamment. «Tou letan mo kontan sey kitsoz, zame bes lebra», nous confie-t-il dans un sourire, fier de sa récolte qui s’étend d’octobre à mars.
Par ailleurs, afin de répondre à une demande grandissante en faveur des conifères sur le marché local, le pépiniériste en propose quatre variétés à CG Flower. Sa préférence va de toute évidence à ses cyprès dorés qui dégagent un parfum citronné lorsqu’on les effleure. D’une valeur ornementale certaine, ils se développent aussi bien en pot qu’en pleine terre et se prêtent volontiers à l’art topiaire. À ce stade de la visite, Kumaren nous fait part de son regret que les Mauriciens et surtout les jeunes, ne s’intéressent pas suffisamment au jardinage de nos jours. Dans cette optique, pense-t-il, chaque école devrait avoir au moins un jardin et donner le goût de l’horticulture aux enfants par des compétitions, par exemple. S’inquiétant du changement climatique, le pépiniériste est convaincu qu’une des solutions est que Maurice arrive à avoir «enn zenerasion ki konn plante».
En termes de projets, Kumaren, qui met déjà en vente plusieurs variétés d’agrumes dont mandariniers, citronniers, kumquats, orangers et pamplemoussiers, entend élargir l’offre de fruitiers de CG Flower et s’agissant des plantes à fleurs, consacrer l’une de ses serres uniquement aux anthuriums, revenus à la mode, souligne-t-il.
Dépolluantes
CG Flower commercialise bon nombre de plantes d’intérieur dont le Spathiphyllum, aussi appelé fleur de lune et le caoutchouc (Ficus elastica). Ces deux espèces présentent l’avantage d’absorber les substances polluantes dans les maisons et bureaux à l’instar du formaldéhyde (provenant des tissus d’ameublement, de la fumée de cigarette ou du bois aggloméré, entre autres) au cours du processus de la Phytoépuration.
Belles de nuit
Les grandes fleurs des cactus du genre Hylocereus (photo 1) qui produisent le fruit du dragon ou pitaya (photo 2) s’épanouissent la nuit et se ferment généralement au matin. Kumaren, qui en possède une vingtaine de pieds, nous indique qu’il doit donc effectuer la pollinisation avant le lever du soleil. Les variétés de pitaya qu’il a réussi à produire sont celles à pulpe blanche et à pulpe rouge. Ce cactus se multiplie aisément par bouturage, ajoute le pépiniériste, précisant qu’un arrosage par semaine suffit.
FOCUS
Feuilles et fleurs de CG Flower composent un joyeux tableau dans les tons de rose et de mauve. Notre sélection :
Un coléus.
Le Strobilanthes dyerianus (Persian shield).
Le Justicia carnea.
Une variété de bégonia.
INFOS PRATIQUES
La pépinière CG Flower est ouverte de sept à 16 heures du lundi au samedi.
Publicité
Les plus récents