The Guardian écrit dans un article, samedi 23 janvier, que des documents déclassés sous la Freedom of Information Act britannique révèlent que le Foreign Office a approché un professeur d’université Charles Sheppard pour commenter négativement le «draft» d’une étude faite en 2002 sur le retour des Chagossiens sur les îles natales. L’étude a finalement conclu que le retour des Chagossiens sera financièrement «prohibitive and too precarious».

«Rien d’étonnant», commente Olivier Bancoult, leader du Groupe Réfugiés Chagos, qui milite pour le retour des Chagossiens sur leurs îles natales. «C’est une preuve supplémentaire de la malhonnêteté des Anglais sur le dossier des Chagos. À chaque fois que le gouvernement britannique s’est retrouvé dans une situation difficile concernant le retour des Chagossiens, il a pu détourner les informations à son avantage  et faire perdurer l’injustice envers les Chagossiens», ajoute-t-il.

Si la nouvelle ne l’étonne pas, Olivier Bancoult dit continuer le combat : «Une récente étude menée auprès de 834 Chagossiens a prouvé que plus de 98 % des nôtres désire le retour sur les îles d’origine. Cette étude démontre que notre communauté est attachée à sa terre. Nous allons continuer à nous battre pour le retour malgré toutes les manœuvres des autorités britanniques.»

L’article de The Guardian va plus loin en disant que la déclassification de ces documents arrive à un moment opportun alors que la Cour suprême britannique se penche sur la réclamation des Chagossiens de rendre public le draft des 850 pages de l’étude de 2002 du cabinet de consultant Posford Haskoning.