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Roland Appassamy: l’espoir à toute épreuve
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Roland Appassamy: l’espoir à toute épreuve
Après un passage dans l’enseignement et la comptabilité, Roland Appassamy s’est tourné vers l’Australie. C’était dans les années 80. Pourquoi ce désir d’ailleurs ?«C’était une obsession depuis l’enfance», confie-t-il. Désormais âgé de 61 ans, Roland Appassamy jette un regard en arrière.
«Mon enfance s’est principalement déroulée à Port-Louis et à Beau-Bassin. Puis, nous avons emménagé à Moka avant l’Australie.» À l’époque, le Mauricien vivait avec ses parents, Edna, femme au foyer, et son papa, Cyril, «Welfare Officer» à la mairie de Port-Louis. Étudiant au collège Victoria, il se destine très tôt à l’enseignement dans ce même établissement scolaire. «J’y enseignais l’art et le français. Puis j’ai entamé des études en comptabilité de la London Chamber of Commerce et l’Institute of Book Keepers», indique-t-il. Après un passage dans l’enseignement, il travaille également dans la comptabilité pour la firme Mauripharm. Nous sommes alors dans les années 70.
Quelques temps plus tard le Mauricien est taraudé par une pensée : l’Australie. Des proches quittaient l’île pour vivre dans ce pays. Les voyant partir, Roland Appassamy souhaitait également leur emboîter le pas. Et son rêve devient réalité dans les années 80. Le Mauricien embarque pour ce pays à son tour aux côtés de Mireille Seblain, son épouse.
Le couple arrive ainsi à Melbourne dans la région de Victoria. Mireille trouve un emploi comme secrétaire dans le service juridique deux jours suivant leur emménagement. Hélas, ils n’y resteront pas longtemps. Il était difficile de s’adapter au froid et les perspectives d’emploi étaient plus difficiles. «Mon épouse devait sortir très tôt et rentrer très tard pour aller travailler. Ce n’était pas facile en hiver.»
Réapprendre le français pour enseigner
De son côté, alors qu’il ambitionne à reprendre son premier métier d’enseignant, il doit cependant se résigner. «Malheureusement, il n’était pas possible d’exercer comme enseignant en Australie. En dépit du fait que j’avais plusieurs certificats acceptés dans ce pays, on me disait que je devais réapprendre le français de nouveau en conformité avec le standard australien. C’était indispensable pour pouvoir enseigner.» Avec l’aide d’un membre de la famille, il parvient à décrocher un emploi dans une manufacture à Melbourne.
Leur vie à Melbourne dure environ une année. Le couple déménage alors pour Sydney. Et là, c’est quasiment le coup de cœur. Selon Roland Appassamy, le climat était un peu plus chaud que celui de Melbourne, rappelant ainsi Maurice. La conduite sur la route s’alignait parallèlement sur celle de leur île natale, ce qui facilite leur intégration. Ainsi les Appassamy s’adaptent plus aisément dans cette région et trouvent rapidement du travail. «Quand on émigre, il faut essayer d’avoir un soutien de la famille afin d’économiser sur le loyer. Le logement est relativement coûteux à Sydney.» Puis face à la nostalgie du pays, il n’y a rien de mieux, selon le Mauricien, que de se faire des amis qui sont des compatriotes. Cela apporte un soutien considérable, affirme notre interlocuteur.
Prendre soin de son fils
Quelques années plus tard, Mireille donne naissance à leur fils, Matthew. À Sydney, Roland Appassamy renoue avec la comptabilité lorsqu’il décroche un poste au sein de ce département dans une entreprise pharmaceutique. Après quelques années, il devient fonctionnaire. «Nous étions chacun dans des emplois respectifs et étions enfin bien installés.»
Après sept ans, Roland Appassamy perd son épouse. Cette dernière décède des suites d’un cancer. Le petit Matthew n’a alors que 5 ans. Anéanti par cette perte, le Mauricien doit alors s’occuper seul de son enfant. «Je n’avais jamais appris à cuisiner. Je devais principalement aller dans les restaurants tous les jours pour les repas. Je prenais chaque jour comme il venait.»
Le Mauricien met tout en œuvre pour élever et prendre soin de son fils. Aujourd’hui, Matthew est âgé de 31 ans et travaille dans le domaine des ressources humaines après y avoir consacré ses études universitaires. Le jeune homme s’attelle parallèlement à l’apprentissage de la cuisson à travers des émissions culinaires.
Pour sa part, Roland Appassamy a pris sa retraite à l’âge de 56 ans. Il a accompli 29 ans de service comme fonctionnaire du gouvernement.
Désormais, il se consacre à sa passion pour la chanson spécialement celle des années 60 à monter, notamment les tubes d’Elvis Presley entre autres. Il fait ainsi plusieurs prestations à l’église, dans les mariages et événements sociaux pour les personnes séparées, divorcées ou célibataires.
Sa passion de la musique est également partagée par son fils, Matthew. Celui-ci est musicien pour l’église alors que son papa assure les chœurs. Dans la même veine, le Mauricien compte également des passages sur Starseeker.tv. Des clips de ses prestations sont visibles sur la toile.
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