Bruno Derron, un Français installé à Maurice depuis sept ans, vit à Petit-Verger, St-Pierre. Depuis un an, il concrétise le rêve qu’il caressait depuis toutes ces années, à savoir, inviter les Mauriciens à découvrir le pied de la montagne Le Pouce. C’est d’ailleurs l’intitulé de son projet.

Étant un écolo et se sentant  proche de la nature, il a toujours voulu faire quelque chose pour la protéger. Il a donc loué un terrain d’une superficie de 50 perches au pied de la montagne Le Pouce pour en faire un coin de détente mais aussi cultiver des légumes et des fruits bio. «Au début, je voulais juste me lancer dans l’agriculture biologique mais lorsque j’ai démarré, d’autres idées sont venues», raconte Bruno Derron.

C’est à la fin de la rue Rivière-Baptiste que se trouve le terrain du Français. Nous nous attendions à trouver un champ de légumes. Or, nous sommes accueillis par de jolies fleurs multicolores. Au milieu du terrain, se trouve une cabane en paille. Bruno Derron a entassé des pierres dans chaque coin et recyclé plein d’objets qui, du coup, ont pris une allure décorative. Il précise qu’il n’a pas encore achevé son oeuvre. «Tout cela, c’est juste le début.»

Non loin de là se trouve son ami Gilbert, qui veut s’en tenir uniquement à son prénom, et c’est aussi le cas pour Ben, en train d’arroser les plants de maïs. C’est là que nous constatons à quel point le travail abattu par les trois hommes est énorme. Ils ont aplani la terre et fait un terrassement, aménageant des perrons en pierre et ciment afin d’obtenir un coup d’oeil esthétique. En contrebas, plusieurs légumes s’épanouissent d’un côté du terrain. De l’autre côté, on retrouve toute une variété de fruits.

YOGA

Nos pas nous mènent vers un bassin. «Ici, c’est le coin relaxation. Nous y venons pour méditer, respirer et aussi prendre un bain», dit Bruno Derron. «Comme je vous l’ai dit, c’est maintenant que cela prend forme. Il nous reste encore beaucoup à faire. Je veux faire de ce lieu un endroit hautement fréquenté et un espace de détente mais aussi d’agriculture biologique», explique le Français.

Depuis décembre dernier, il a commencé à recevoir ses premiers visiteurs, un groupe de personnes pratiquant le yoga «qui ont acheté des légumes bio mais qui ont aussi profité de la nature pour se balader, méditer et pratiquer du yoga». D’ici quelques mois, Bruno Derron ajoutera des animaux à ce décor bucolique. Il souhaite nourrir des vaches, élever des poules et aussi des cabris qu’il faudra surveiller pour qu’ils ne mangent pas les plantes. Il promet des «tas de surprises» pour bientôt.

Des objets insolites, comme cette partie d’une vieille croix issue d’une tombe, ornent les lieux aménagés par Bruno Derron et ses amis.