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Tabassée par son mari policier pour avoir refusé de se rendre à une procession
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Tabassée par son mari policier pour avoir refusé de se rendre à une procession
Sandrine* se trouve sur un lit d’hôpital. Agée d’une vingtaine d’années, elle affirme avoir été passée à tabac, le dimanche 24 janvier, par son époux Jevin*, un policier affecté à un poste de la capitale. La raison de leur dispute: elle aurait refusé de se rendre à la procession à l’occasion de la fête Cavadee.
La mère de Sandrine a porté plainte mardi à la police. Le suspect affirme qu’il n’a rien à se reprocher. Il n’a d’ailleurs pas été inquiété pour l’instant.
C’est à l’hôpital que nous avons rencontré la jeune femme, le mercredi 27 janvier. Elle raconte que dimanche matin, elle a annoncé à Jevin qu’elle ne comptait pas l’accompagner à la procession du Cavadee. Fou furieux, il aurait, dit-elle, commencé à l’insulter avant de la battre.
Il m’a fait du chantage. Il m’a ordonné de trouver Rs 400 000 pour que je reste dans sa maison.
Selon ses dires, son époux aurait déchiré ses vêtements avant de lui demander de partir. Ce qu’elle aurait refusé de faire. «Il m’a fait du chantage. Il m’a ordonné de trouver Rs 400 000 pour que je reste dans sa maison. Il m’a forcée à téléphoner à ma tante qui habite à l’étranger pour lui demander l’argent», dit la jeune femme. Ce n’est que vers 21 heures que Jevin aurait laissé son épouse en paix.
Lundi, malgré les douleurs, Sandrine s’est rendue sur son lieu de travail. Toutefois, elle n’a pu accomplir ses tâches. Inquiets devant l’état de la jeune femme, des collègues l’ont sommée de se rendre à l’hôpital. «Les médecins n’ont rien vu d’inquiétant. Ils m’ont donné des calmants mais lorsque je suis rentrée à la maison, Jevin a jeté tous mes médicaments», dit-elle en pleurs.
Mardi, sa mère l’a appelée pour prendre de ses nouvelles. En apprenant que Sandrine n’était pas bien, elle l’a persuadée de venir passer quelques jours à chez elle. Mais en voyant sa fille, la vieille dame, prise d’inquiétude, l’a emmenée à l’hôpital. Sandrine y a été admise et les médecins lui ont diagnostiqué une fracture des côtes. Ensuite, la vieille dame s’est rendue à la police de sa localité pour signaler ce cas.
Lorsque nous l’avons rencontrée mercredi, Sandrine attendait impatiemment l’arrivée de sa fille, Gwen*, âgée de 3 ans, et de sa mère. Gwen est la raison pour laquelle Sandrine a décidé de sortir de son mutisme. En effet, l’enseignant de la fillette a appelé Sandrine lundi après que Gwen s’est confiée à lui.
Selon Sandrine, ce n’est pas la première fois que son époux la bat. Ce couple habitant Moka a connu des hauts et surtout des bas en six ans de vie commune. Sandrine a d’ailleurs porté plainte à la police à plusieurs reprises. Bénéficiant même d’un protection order. Cependant, elle s’est rétractée après que son mari lui a promis de changer. Mais la jeune femme a vite déchanté.
Contacté au téléphone, le présumé agresseur a affirmé qu’il n’a rien à se reprocher. Il n’a pas souhaité en dire plus.
*Prénoms modifiés
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