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Rapport Jugurnath - MBC dans le rouge : Jacqueline Chuong la première blâmée
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Rapport Jugurnath - MBC dans le rouge : Jacqueline Chuong la première blâmée
“The finance department is in a very disastrous situation and is being managed in an amateurish manner. The amount of money spent on the Team Leader Finance and Marketing recruited by the former director general may be regarded as wasted money as the corporation has had to hire the services of an accounting firm for the preparation of the financial statements for financial years 2011 to 2013 for an amount of Rs 745 000 for each financial year.” Cet extrait tiré du rapport d’audit de RajunJugurnath sur la situation financière de la Mauritius Broadcasting Corporation(MBC) n’est que le sommet de l’iceberg en ce qui concerne Jacqueline Chuong.
Cette deuxième partie du rapport «confidentiel» du directeur du Public Sector Efficiency Bureau intitulée The investigation into the financial situation at the MBC accable l’ancienne Team Leader Finance and Marketing. Celle-ci, recrutée comme Financial Operation Consultant le 12 août 2009 par l’ancien directeur général Dan Callikan, a été propulsée à la tête de la station de radiotélévision nationale après la mise à pied de Pritam Purmessur mi-2015.
Ce n’est autre que la même personne qui a été acclamée par Roshi Bhadain lors de son interview dans nos locaux la semaine dernière. Le ministre de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation avait affirmé que c’est grâce à Jacqueline Chuong que la MBC a pu réduire de moitié ses dettes de Rs 1,2 milliard à décembre 2014.
Toutefois, à l’intérieur comme à l’extérieur de la MBC, ceux qui ont eu vent des conclusions de Rajun Jugurnath sur la responsable de la compagnie s’interrogent. «Comment la responsable des finances de la MBC sous l’ère Callikan peut -elle aujourd’hui être à la tête de la station ?»
«LACK OF EXPERIENCE»
Dans ce rapport «confidentiel» daté de mars 2015 dont l’express s’est procuré une copie, Jacqueline Chuong est la première blâmée pour le gouffre financier dans lequel se trouve la MBC. «The board of the MBC did not act in the best interest of the MBC in giving its covering approval to the recruitment of an unqualified and inexperienced officer to be entrusted with the proper management of the finance and marketing functions of the Corporation.”
Pis, le rapport révèle : “The National Audit office has on several occasions requested the MBC to reinstate figures, in the Corporation’s financial statements of the last few years as these were not correctly stated in accordance with international financial requirements. This is attributed to the lack of professional qualification and experience of the Team leader Finance and Marketing recruited by the former director general.”
L’Officer in Charge de la MBC est aussi montrée du doigt en ce qu’il s’agit de l’achat des films. «There was no proper mechanism for procurement of films that entails an average annual expenditure of some Rs 115 m. This was centralized at the level of the Team Leader Finance & Marketing. She was the only person involved in finalising the purchasing agreement through a process of negotiation that is discreet to herself. The present practice is characterized with several flaws that impact on transparency and openness.”
«J’AI FAIT CE QUE L’ON M’A DEMANDÉ DE FAIRE»
Sollicitée pour une réaction, l’Officer in Charge de la MBC Jacqueline Chuong se défend bec et ongles. «Je n’ai jamais agi de mon propre chef. Je devais rendre des comptes à une direction. Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait parce qu’on me l’a demandé y compris l’achat des films. Je suis une professionnelle. Je n’ai rien à cacher et je peux vous dire que je dors bien.» Jacqueline Chuong confie que «malgré les maldonnes», elle ne possède qu’une maison, deux voitures personnelles en sus de quelques «petites» actions au sein d’IBL et de la State Bank, entre autres. «Mes comptes sont à votre disposition. Les maldonnes n’ont pas engraissé mes caisses. Je n’ai ni campement, ni château, ni hôtel.» Jacqueline Chuong ajoute qu’elle n’a pas demandé à venir à la MBC. «C’est mon directeur aux Finances qui m’a proposé le poste de Financial Operations Consultant en 2009 avant qu’on me donne un contrat en bonne et due forme en 2011 après que j’ai été nommée Team Leader par le board. Tout comme c’est lui qui m’a nommée Officer in Charge.» Elle raconte qu’elle a annulé un voyage à titre personnel en Chine le 23 août, soit deux jours après le limogeage de Pritam Purmessur, pour prendre le poste de responsable de la MBC. «Je présume que c’est en raison de mes compétences qu’on m’a demandé de faire ce travail», soutient celle qui a débuté dans la fonction publique en 1972 en tant que Clerical. Elle a travaillé à la Cour suprême, aux ministères du Logement, de la Pêche, de la Sécurité sociale et des Finances.
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