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Marche pacifique: les artistes s’engagent pour se faire respecter

29 janvier 2016, 15:58

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Marche pacifique: les artistes s’engagent pour se faire respecter

«Tou artis pe laguer pu ki lindistri lar demare e nou anvi ki bann decider respecte nou drwa.» C’est avec détermination que Bruno Raya et d’autres artistes se sont engagés à se faire respecter. C’était lors d’une marche pacifique pour dire NON au piratage et à la brutalité policière qui a eu lieu dans les rues de la capitale, vendredi 29 janvier. Celle-ci a débuté à midi au Champ-de-Mars et s’est terminée au Jardin de la Compagnie.

 

Pancartes en main, ils étaient près de 500 personnes comprenant artistes, personnes politiques et avocats, à s’être déplacés pour participer à cette marche. Celle-ci avait pour principal objectif de sensibiliser la population contre le piratage. Notamment après une bagarre entre chanteurs, producteurs de musique et marchands ambulants survenu à Port-Louis, le 30 décembre.

 

 

 

«Au nom de tous les artistes et de tous les comédiens, on veut le respect. Que notre outil de travail, notre gagne-pain soit respecté. Nous n’avons pas besoin d’agir comme des mendiants pour que cela soit fait. On a envie d’exister. Tout être humain à droit au respect», clame Miselaine Duval.

 

 

 

Le producteur et directeur de Dodo Music, Siva Pareemanun s’est, lui, attardé sur la révision du Copyright Act. «Ena dimoun avan le 30 pa ti p tende, pa ti pe trouve, me zot inn komens trouve. Aster sakenn bizin fer li enn devoir ale guet couma nou kapav protez nou bann drwa. La loi doit être revue sur le long terme», soutien Siva Pareemanun. Et d’ajouter qu’un «deuxième miracle économique passe par l’industrie de l’art».

 

Autres revendications des artistes: un Art Council indépendant du ministère des Arts et de la culture. Ils réclament également le droit de siéger au board lors des différentes comités. «Il faut un artiste à la tête à la tête de ce Art Council. Il faut cesser avec les nominés politiques pour qu’il n’y ait pas de caprices. Artis se enn sel kominote», indique  Jean Jacques Arjoon.

 

Expertise étrangère

 

Egalement présent à la marche, le ministre des Arts et de la culture, Dan Baboo, affirme, pour sa part, que des actions sont prises. «On a pris pas mal d’actions. Des experts étrangers ont même été sollicités. Je dois faire toutefois ressortir que le problème existe depuis longtemps. Mais, on compte coopérer avec les artistes pour que le travail soit fait», confie Dan Baboo.