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Siddick Chady,ex-Chairman de la Mauritius Ports Authority : «J’envisage de créer un parti politique»

30 janvier 2016, 10:40

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Siddick Chady,ex-Chairman de la Mauritius Ports Authority : «J’envisage de créer un parti politique»

Il traîne l’affaire Boskalis comme un boulet. Après le renvoi du procès mercredi, nous avons rencontré Siddick Chady. L’ancien ministre rouge nous dévoile son plan pour relancer sa carrière politique et évoque sa relation avec Navin Ramgoolam.

 

Comment vivez-vous le procès Boskalis ?

Ce procès a bouleversé ma famille, surtout mes sept enfants. J’avais une réputation en tant que politicien et médecin. Quand je parle de politique avec mes enfants, ils me demandent si je n’ai pas assez souffert.

Devons-nous comprendre que vous préparez un éventuel retour en politique ?

Certainement. D’ailleurs, j’envisage de créer un nouveau parti afin d’apporter de nouvelles idées en politique.

Il y a un vide du côté de l’opposition, qui est quasi inexistante ! Il y a de la place pour un nouveau parti.

Un retour vers le Parti travailliste (PTr) est-il possible ?

Bien sûr ! Mais jamais sous le leadership de Navin Ramgoolam, surtout avec ses déboires actuels. À chaque meeting, les rouges doivent se voiler la face.

Vous parlez des déboires de Navin Ramgoolam mais vous êtes vous-même impliqué dans l’affaire Boskalis…

Oui, mais quand toute l’affaire a débuté en 2008, Navin Ramgoolam ne m’avait pas donné de ticket pour les législatives en prenant cette affaire pour excuse. Et aujourd’hui, alors qu’il répond à six chefs d’accusation provisoires, il reste toujours leader des rouges ?

C’est à cause d’un ticket donc que vous n’êtes plus au PTr ?

Je suis un ancien du parti et j’ai tout le temps été assistant secrétaire général. Mais ceux qui sont venus après moi sont devenus secrétaire général ou président. À un certain moment, on m’avait promis les fonctions de secrétaire général, mais c’est finalement Jean-François Chaumière qui a été nommé. Mais ce n’était pas la grande bataille, je voulais une évolution des idées, il y avait d’autres différends.

Devons-nous comprendre que la dictature règne au sein du PTr ?

Absolument ! Navin a le dernier mot sur tout. Il s’entoure de ses personnes et c’est lui qui choisit son exécutif. Les votes et autres ne sont que cosmétiques. Et c’est valide pour tous les grands partis.

On ne vous entendait pas vous en plaindre pourtant lorsque vous étiez ministre du PTr…

Le PTr que j’ai connu dans les années 90 n’était pas comme celui-ci. Nous avions notre mot à dire. Aujourd’hui, le pouvoir est monté à la tête de Navin Ramgoolam, you must listen to the boss and I didn’t want to. J’ai donc quitté les rouges.

Vous étiez un grand ami de Navin Ramgoolam mais on sent une amertume dans vos paroles. Pourquoi cela ?

Oui, il y a une amertume. Je suis l’objet d’une vendetta politique de la part de Navin Ramgoolam, même si je n’en ai jamais compris la raison. Quand Rashid Beebeejaun a rejoint le parti, Navin Ramgoolam n’avait plus besoin de moi. Je suis entré dans son jeu, j’ai fait une erreur en cédant ma place à Rashid Beebeejaun sur le Front bench quand Navin Ramgoolam me l’a demandé.