Le hire purchase, les normes de sécurité des appareils électroménagers, les promotions mensongères… John Lam revient sur les dossiers du National Price Consultative Council (NPCC) créé il y a quatre mois.

Qu’avez-vous accompli depuis la création du NPCC ?

On a siégé pendant quatre mois. Et durant cette période, nous avons pu stabiliser le prix du poulet et avons discuté du hire purchase, des prix des médicaments qui ont pris l’ascenseur dernièrement, des promotions mensongères, de l’affichage des prix, de l’utilisation des fertilisants dans l’agriculture, entre autres. Nous allons travailler sur ces dossiers.

Il y a toujours des produits à des prix exorbitants…

Les prix de certains produits ont baissé, dont des produits laitiers. En revanche, les conserves sont vraiment trop chères. Le NPCC s’occupe également des produits non alimentaires. En ce début d’année, nous allons nous occuper de certains produits alimentaires aussi bien que non alimentaires. À titre d’exemple, nous avons constaté que dans beaucoup de quincailleries, le prix d’un même article varie entre 10 % et 30 %. Il faudra se pencher sur ce dossier.

Il y a aussi quelques boulangeries qui ne commercialisent pas de pain dont le prix est contrôlé pendant l’après-midi, mais ils vendent des pains spéciaux qui coûtent plus cher. Nous allons leur demander s’ils peuvent mettre les baguettes et le pain-maison à la disposition des consommateurs. Il y a également quelques appareils électroménagers qui ne sont pas conformes aux normes de sécurité requises. Il y aura bientôt une loi pour régulariser ce secteur.

Est-ce que les prix des appareils électroménagers ont baissé avec la réduction du taux d’intérêt sur la vente à tempérament ?

Beaucoup de prix sont restés les mêmes, voire, ont augmenté dans certains cas. C’est le prochain dossier sur lequel nous allons nous pencher sérieusement.

Est-ce que la loi vous permet d’ordonner à un commerçant de baisser les prix ?

Pas vraiment car il n’y a pas de prix fixés sauf sur certains produits. Si on pense qu’un prix paraît élevé, on essaiera d’en discuter avec les importateurs et commerçants et avec leur bonne volonté, on verra si le prix peut être revu à la baisse.

Une série de changements à la loi sera introduite prochainement. À titre d’exemple, il sera interdit de faire des promotions mensongères. Il y a aussi les cas où des commerçants affichent de «faux anciens prix» à côté d’un autre prix faisant croire que le produit est en promotion. Dès mars, le NPCC, avec la collaboration du ministère de l’Industrie, du commerce et la protection des consommateurs, organisera une campagne nationale regroupant plusieurs institutions sur l’affichage de prix. Cela affecte énormément les consommateurs mauriciens ainsi que les touristes qui sont arnaqués par des commerçants malhonnêtes.