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Fausse alerte à la bombe: «J’espère qu’on ne m’interdira pas de revenir à Maurice», dit le Français
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Fausse alerte à la bombe: «J’espère qu’on ne m’interdira pas de revenir à Maurice», dit le Français
Il regrette amèrement sa blague. Stéphane Georges Mauritius, qui avait déclaré qu’il avait une bombe dans ses bagages à l’aéroport SSR, ne cesse de le dire. Il espère qu’après l’enquête les autorités ne lui interdiront pas l’accès à Maurice pour ses prochaines vacances.
Rencontré vendredi 29 janvier chez son ami de longue date à Plaisance, le Français de 46 ans s’attelait à trouver un billet d’avion sur Internet pour que son fils puisse rentrer au plus vite à La Réunion. Ce dernier, âgé de 11 ans, devait reprendre l’école depuis jeudi. Mais l’incident survenu mercredi 27 janvier les a empêchés de voyager.
Sous l’influence d’alcool
Derrière ses lunettes et ses vêtements style «babacool», Stéphane Georges Mauritius, «de son vrai nom», précise-t-il, sourit en repensant à cet épisode. Ses proches mauriciens ont été nombreux à lui apporter leur soutien. «Kan monn rantré yer (NdlR : jeudi) zot inn dir mwa ki lagratel monn al rodé», relate le Français dans un créole approximatif. Si seulement il avait écouté son fils, qui était en sa compagnie, rien de tout cela ne se serait produit, ajoute-t-il.
Ce père de deux enfants nous relate sa journée de mercredi. «En déjeunant, j’ai pris trois verres de whisky. Et comme à chaque départ, j’étais triste de quitter Maurice. Aux alentours de 14 h 30, alors que nous étions en route pour l’aéroport, j’ai avalé deux bouteilles de bière. Je n’étais pas si saoul que ça», se rappelle Stéphane. Il s’est ensuite arrêté pour acheter une bouteille de rhum pour son ami réunionnais.
En arrivant à l’aéroport, il se rend compte qu’il est en retard pour scanner ses bagages. «Finalement tout s’est bien passé et mon fils et moi nous avons eu notre ticket d’embarquement. C’est en passant devant les agents de sécurité que j’ai laissé échapper cette ‘bombe’», dit-il.
Les agents lui ont demandé de déclarer les objets qu’il avait en sa possession et sans mauvaise foi, affirme-t-il, il leur a répondu «enn bomb», avec un grand sourire. «Les agents m’ont une seconde fois demandé ce que j’avais, j’ai répété ‘enn bomb’, en pensant qu’ils comprenaient cette blague.»
La police n’a fait que son travail
Les agents demandent alors aux deux Mauritius de se rendre dans la salle d’attente et alertent entre-temps les policiers. «Quand j’ai vu que ça commençait à chauffer, j’ai présenté mes excuses, mais les agents n’ont rien voulu entendre. Je me rends compte, en même temps, que la police n’a fait que son travail», explique Stéphane. Les heures qui suivent sont interminables pour Stéphane et son fils. «J’avais honte face à mon fils et aux autorités car j’ai toujours respecté ce pays que je considère comme le mien.»
À La Réunion, sa femme, Vimmi, qu’il a épousée en 1997, les attendait. Ne les voyant pas rentrer à l’heure convenue, elle s’est inquiétée et a donc appelé des proches. «Ces derniers lui ont dit que nous avions eu un souci, mais le lendemain, elle a tout appris à travers les infos réunionnaises», raconte le Français. Selon ses proches, c’est un bon vivant et il aime le whisky. «Mais il faut qu’il boive avec modération.»
Sa première visite à Maurice remonte à 1994. C’est un ami mauricien qu’il avait rencontré à l’île soeur qui lui avait parlé de Maurice, «petite île paradisiaque». Celui-ci deviendra par la suite son beau-frère. En effet, lors de sa première visite à Maurice, il s’amourache de la soeur de son ami, Vimmi, et l’épouse trois ans plus tard. De cette union sont nés deux garçons. Ils habitent à Maurice pendant plus de dix ans.
En 2007, les Mauritius plient bagage pour la France pour quatre ans car l’aîné des enfants, diabétique, a besoin de soins. Ils regagnent ensuite La Réunion et depuis ils font le va-et-vient entre les deux îles.
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