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Jonathan Drack, la simplicité personnifiée
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Jonathan Drack, la simplicité personnifiée
Notre compatriote, le triple sauteur Jonathan Drack, installé en France, fait honneur au pays. Il occupe désormais la première place dans sa discipline au classement établi par l’Association internationale des fédérations d’athlétisme. Mais il a su garder la tête froide et n’a rien perdu de sa simplicité.
Pour être premier au classement de l’Association des fédérations internationales d’athlétisme, cela demande quoi comme sacrifices?
Des sacrifices par rapport à ma famille. Je suis marié à Leticia et nous sommes les heureux parents d’une petite Abby, qui aura deux ans bientôt. Je ne suis pas souvent à la maison ou disponible. Je ne vois pas ma fille autant que je le voudrais, par exemple. J’ai la chance d’avoir une femme qui est une ancienne athlète et qui est coach d’athlétisme dans le même club que le mien. Cela nous permet de nous voir plus souvent et elle comprend ce que je vis et pourquoi je le fais. Il faut une discipline, une bonne organisation et une rigueur car cela représente beaucoup d’heures d’entraînement. Il faut surtout se surpasser et s’entraîner à repousser les limites du corps. Pour ce faire, il faut respecter les temps de repos, éviter les trop longues soirées et ne pas manger n’importe quoi. Je ne mange pas ce que je veux quand je veux. Ce qui est dur car je suis gourmand. Mais ces sacrifices ne seront pas éternels non plus. Je me rattraperai quand j’arrêterai ma carrière sportive !
Jusqu’où voulez-vous aller ?
Mon rêve est un podium mondial. Après, j’ai conscience que le triple saut est une discipline traumatisante et que le niveau international est très élevé. Il faut être régulier à plus de 17 mètres pour faire partie du top 8 mondial dans les années à venir. Je ne m’impose pas de limite tant que ce sport me fait plaisir et que mon corps me permet de continuer.
Que faites-vous durant votre temps libre?
Il est très précieux car j’en ai peu. Je passe donc le plus de temps possible avec ma fille et ma femme et nous faisons quelques sorties au parc. Au niveau personnel, j’aime regarder des films et donc des fois, j’en profite pour aller au cinéma ou manger avec quelques amis à la maison.
Et pendant les week-ends?
Généralement, le week-end, il y a les compétitions et du coup, je suis souvent sur la route. Sinon, il y a entraînement le samedi matin et par la suite, je m’occupe de ma famille, de faire la cuisine et le ménage car, avec ma femme, on se répartit les tâches en semaine. C’est elle qui assure le bon déroulement et en week-end, c’est à mon tour de le faire.
Cuisinez-vous ?
Oui, souvent et évidemment, ce sont principalement des plats mauriciens comme le curry de poulet, des mines etc.
Gourmand ou gourmet?
Les deux. J’aime manger et j’ai la chance d’avoir une femme qui cuisine très bien. J’aime aussi aller au restaurant pour savourer des plats plus gastronomiques.
Vos péchés mignons?
J’adore le foie gras et le chocolat… et là, je suis gâté car à chaque anniversaire, je reçois de ma belle-mère mon petit bloc de foie gras, sans oublier ses délicieux desserts qui me rappellent ceux de ma maman.
À quel rythme pratiquez-vous du sport ?
Je m’entraîne deux fois par jour, du lundi au samedi. Et environ deux à trois heures par séance. C’est le sport au quotidien
Quels livres lisez-vous ?
J’aime beaucoup les livres d’aventure, et ceux de Guillaume Musso et de Marc Levy. La lecture me permet de m’évader pendant quelque temps dans un autre monde, surtout avant une compétition.
Écoutez-vous la radio?
Oui, principalement en voiture. La musique est très importante pour moi car ça me permet de décompresser et de me détendre avant et pendant une compétition.
Votre émission de télévision préférée ?
Pas d’émission en particulier. Mais j’aime les séries américaines comme NCIS, Person of Interest, Castle…
Quelle musique écoutez-vous ?
C’est très varié. Je peux écouter du séga, du hip-hop, de la pop. Il suffit que le rythme de la chanson me plaise. Mais pas de rock ou de métal.
Votre idée du bonheur ?
Être en bonne santé et voir tous les gens que j’aime heureux et épanouis. Mais aussi que les gens soient heureux et sympathiques dans un monde en paix, de préférence. Sourire à quelqu’un, ça fait toujours plaisir.
Qu’auriez-vous voulu réaliser avant de quitter ce monde ?
En tant que sportif, le graal, ce sont les Jeux Olympiques. J’aurais la chance de pouvoir y participer en août prochain à Rio. J’aimerais aussi voir grandir ma fille jusqu’à ce qu’elle prenne son indépendance et que ma famille soit toujours soudée.
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