Il était attendu devant un comité disciplinaire mardi 2 févrieren compagnie de son homme de loi et des représentants de la Port-Louis Maritime Employees Association (PLMEA). Et Guy Martin, secrétaire du PLMEA, l’un des deux employés suspendus de la Cargo Handling Corporation Ltd (CHCL), s’y est rendu. Mais son avocat, Me Arvin Ramsahok, a fait une demande pour un changement de lieu. Conséquence : le renvoi du comité disciplinaire.

En effet, le comité disciplinaire devait se tenir dans les locaux d’ENS Mauritius, filiale du groupe ENS Africa, qui se trouve être le conseil légal de la CHCL.Un manquement à la neutralité, selon les défenseurs de Guy Martin.

Pour les syndicalistes de la PLMEA, qui animaient une conférence de presse mardi, les locaux d’ENS Mauritius ne sont pas appropriés, clament-ils, puisqu’il y a des risques que Guy Martin n’ait pas droit à un «fair hearing». «Ce qui s’est produit a une grande importance. C’est une pratique courante pour les employeurs. Mais nous avons dit qu’il faut changer la loiconcernant la tenue d’un comité disciplinaire pour davantage d’indépendance et pour éviter des abus de la part des employeurs», explique Ashok Subron, porte-parole du PLMEA.

Selon nos informations, c’est l’avocate Priscilla Balgobin-Bhoyrul qui a présidé le comité disciplinaire, mardi. Elle a agréé  la demande de l’avocat de Guy Martin. Ainsi, la séance prévue a été renvoyée au mardi 9 février. Cette fois, au bureau de l’avocate.