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Affaire Soodhun sur Facebook : «J’ai posé une question et j’ai été arrêté» déclare Hassenjee Rohumally
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Affaire Soodhun sur Facebook : «J’ai posé une question et j’ai été arrêté» déclare Hassenjee Rohumally
L’affaire a fait grand bruit la semaine dernière… Showkutally Soodhun a porté plainte contre le couple Rohumally, qui a, finalement, passé une nuit en cellule policière. Cela, après qu’il a partagé un post, représentant une «fausse» facture sur Facebook, selon le ministre Soodhun, lui portant ainsi préjudice. Mais qui est à l’origine de cette publication ? D’où vient la «fausse» facture dont il est question ?
Sollicité hier au téléphone pour des éclaircissements, Hassenjee Rohumally affirme d’emblée qu’il estime n’avoir «rien fait de mal en partageant ce post sur sa page». Et d’ajouter : «Je n’ai rien contre le gouvernement ou le ministre Soodhun. Mais en tant qu’internaute et citoyen de Maurice, je pense que j’ai le droit de poser des questions.» D’autant plus qu’en tant que contribuable, «je dois savoir où va mon argent».
Ce sont ces interrogations qui l’auraient conduit en cellule policière, poursuit cet expert en informatique, âge de 52 ans. «J’ai posé une question et j’ai été arrêté. Je voulais savoir pourquoi l’hôpital Apollo Bramwell a décidé de write off la dette de Monsieur Soodhun, alors que le montant dû, si l’on en croit la note datée de 2014, s’élevait à plus de Rs 300 000, alors même que cet établissement de santé faisait face à des problèmes financiers.»
D’autre part, ajoute-t-il, «je n’ai jamais accusé Soodhun de ne pas avoir payé ses factures». Selon Hassenjee Ruhomally, une credit note ne veut pas dire que le ministre a subi une intervention en 2014. Selon lui, «il aurait bien pu être admis à l’hôpital Apollo Bramwell avant 2014. D’ailleurs, en septembre 2011, dans le cadre de l’affaire MedPoint, Showkutally Soodhun avait été transporté à l’hôpital Apollo Bramwell après qu’il a eu un malaise».
Bizarre
Hassenjee Ruhomally trouve également bizarre que ceux qui ont partagé le post sur Facebook n’aient pas été interpellés. Interrogé sur sa proximité avec la famille Rawat, le quinquagénaire confie qu’il est «pross ek zot tou, mo kamarad ek zot tou. Est-ce un péché de s’appeler Rawat et d’être un ami de la famille Rawat ?»
Quoi qu’il en soit, le vice-Premier ministre, lui, n’en démord pas. Selon Showkutally Soodhun, d’aucuns mèneraient une campagne mensongère contre lui. Le but de la manoeuvre étant de le décrédibiliser alors que la «fausse» facture qui a circulé sur Facebook avait pour objectif de nuire à sa réputation.
Raison pour laquelle Showkutally Soodhun a porté plainte à la police, mardi. Dans une déclaration faite à la presse à ce propos, il devait affirmer qu’il n’a «jamais été admis à l’hôpital Apollo Bramwell pour subir une quelconque intervention chirurgicale en 2014». Il a même produit une lettre de son médecin qui s’était occupé de lui à Apollo Bramwell, attestant qu’il n’a subi aucune intervention chirurgicale durant cette période.
Toutefois, selon un ancien haut cadre d’Apollo Bramwell, une credit note datant de 2014 ne veut en aucun cas dire que le ministre a été admis à l’hôpital cette année-là. «La note en question agit comme un voucher, un accord pour ne pas débourser de l’argent. Le ministre Soodhun avait été déjà admis à l’hôpital Apollo Bramwell avant 2014, pour des problèmes de coeur, il était admis à l’ICU», ajoute notre source.
Sollicité pour une réaction, l’ACP Hemant Jangi, en charge de l’enquête, est resté injoignable.
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