Le système de transport en commun est actuellement repensé. Outre l’introduction de smart buses et les amendements qui seront apportés à la Road Traffic Act, l’utilisation d’une carte magnétique est actuellement à l’étude. Appelée à remplacer le ticket d’autobus traditionnel, celle-ci pourra être utilisée dans tous les autobus indistinctement, voire dans certains taxis. C’est la National Transport Authority (NTA) qui planche sur ces mesures.

Pour que cette carte magnétique puisse être opérationnelle, les autobus devront être dotés d’un lecteur de carte magnétique. «Ce sera un avantage pour le public, affirme une source gouvernementale. Les voyageurs pourront utiliser la même carte dans des bus de différentes compagnies.»

Qui plus est, ajoute la source, «si des propriétaires de taxi sont intéressés, ils pourront installer le lecteur de carte magnétique dans leur véhicule également». Autre innovation à l’étude : l’introduction de cartes prépayées pour ceux qui prennent le transport en commun.

Cette refonte du système  de transport comprend aussi une révision de la formule de gratuité. Et afin d’avoir un meilleur contrôle sur la situation, surtout au niveau des allocations payées aux opérateurs d’autobus, la NTA projette de doter d’une puce le bus pass des élèves. Sont aussi concernées les personnes âgées. À chaque fois qu’ils prendront le bus, leur pass pourra être lu par le lecteur de carte magnétique. Cette mesure permettra ainsi au gouvernement de connaître le nombre exact de personnes qui voyagent gratuitement par jour.

«C’est une idée que nous étudions sérieusement car c’est ainsi que nous saurons quels sont les autobus qui transportent vraiment les étudiants et les personnes âgées. Le paiement sera fait en conséquence», explique notre interlocuteur. Actuellement, déplore-t-il, le gouvernement doit payer des opérateurs d’autobus alors qu’ils ne travaillent pas tous les jours.

«Plusieurs options»

Une question se pose : le lecteur de carte magnétique viendra-t-il remplacer les receveurs d’autobus ? Ces changements ne se feront pas au détriment de l’emploi, insiste le gouvernement. «Comme tout le secteur sera réorganisé, des employés seront appelés à faire autre chose, comme la fonction de contrôleur. De plus, ce n’est pas tous les autobus qui auront uniquement un chauffeur», insiste un proche du dossier.

Toutefois, avant que toutes ces mesures ne soient appliquées, la NTA devra les peaufiner avec l’aide d’un consultant. Ce dernier sera engagé prochainement après une Request for proposal (demande de proposition) qui sera effectuée au cours des prochaines semaines. Le ministère des Infrastructures publiques et du Transport en commun s’attend également  qu’il y ait des consultations avec  les opérateurs d’autobus, entre autres.

Du côté de la Compagnie nationale de transport, qui gère la plus grande flotte d’autobus à Maurice, ce nouveau système que veut introduire le ministère ne semble pas poser d’inconvénient. Un préposé fait d’ailleurs ressortir que toutes les compagnies mondiales  appliquent ce système : «Plusieurs options s’offrent à nous. C’est maintenant que nous allons faire un choix. Concernant l’emploi, si nécessaire, les employés seront redéployés.»