«L’eau a envahi nos maisons, nous n’avons eu d’autre choix que de tout quitter», confient des personnes rencontrées au Cité-la-Cure Community Center, le jeudi 11 février. Elles s’y sont réfugiées après que de fortes pluies se sont abattues sur l’île.

Si à mercredi soir, 1616 personnes se trouvaient dans des centres de refuge à travers l’île, elles n’étaient plus que 88 jeudi matin, indique Darmen Ellayah du Disaster Committee. «Petit à petit, les gens rentrent chez eux.»

«Dormir sur des tables»

Au centre de refuge de Cité-la-Cure, certains disent avoir dû dormir sur des chaises. «Nous n’avons pas fermé l’œil de la nuit. Des gens sont venus nous donner des draps», indique Christiana John, qui habite Cité-la-Cure. «Ma maison a été inondée, je ne sais quoi faire», soupire-t-elle.

«Nous aurions aimé rentrer chez nous. Mais ma maison coule et toutes mes affaires sont abîmées», indique Joana Rafael, qui se trouvait au Cité-la-Cure Community Center. «Là où j’habite, certains ont dû dormir sur des tables», déclare, elle, Mme Perrine.

Au centre communautaire de Cité Vallijee, onze familles étaient présentes jeudi matin. «C’est triste, nous n’avons pas dormi. Vêtements, nourriture, nous avons tout perdu», souligne Josiane Reneau. Les familles demandent au gouvernement de leur venir en aide afin qu’elles puissent construire une maison. «Nous n’aurons ainsi plus à venir dans les centres», disent-elles.

Témoignages similaires à Baie-du-Tombeau. Les réfugiés disent ne pas avoir eu de matelas pour dormir. Tous souhaitent avoir une maison décente, un toit qui ne fuit pas. «Nous sommes venus ici car l’eau a pénétré dans nos maisons», confie une habitante.

Les pluies torrentielles de mercredi ont causé des accumulations d’eau dans plusieurs endroits. Plusieurs maisons et routes ont été inondées. Si le Nord a été particulièrement affecté, les autres régions de l’île n’ont pas été épargnées non plus par les trombes d’eau.