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Parfum de discorde au MSM
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Parfum de discorde au MSM
Tout serait parti d’un qualificatif, en l’occurrence les termes «monstre constitutionnel» employés par le ministre Roshi Bhadain, lors d’une interview au siège de La Sentinelle, le 21 janvier, pour décrire le Directeur des poursuites publiques (DPP) Me Satyajit Boolell.
Des propos que Pravind Jugnauth aurait très peu goûtés. Surtout que cette déclaration a été faite une semaine après que l’appel de sa condamnation pour conflit d’intérêts dans l’affaire MedPoint a été entendu en cour. Le leader du MSM aurait ainsi profité de la présence de Roshi Bhadain au bureau politique, le samedi 13 février, pour lui remonter les bretelles.
Dans un premier temps, Roshi Bhadain se serait défendu. Arguant notamment que son objectif était de souligner le fait que le DPP dispose de trop de pouvoirs de par la Constitution. Des arguments qui n’auraient toutefois pas convaincu Pravind Jugnauth. Et le ton serait monté.
«Le timing n’était pas bon pour prononcer un tel qualificatif.»
Le leader du MSM aurait, entre autres, fait comprendre au ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance que le mot «monstre» est mal perçu par la population. D’autant plus que ce terme aurait été répété par le ministre lui-même et d’autres membres du gouvernement ailleurs.
Roshi Bhadain aurait fini par capituler. Il aurait reconnu que «le timing n’était pas bon pour prononcer un tel qualificatif».
«Je ne sais pas, peut-être qu’il est tellement critiqué par la presse ces jours-ci qu’il a fini par s’en prendre à moi…»
Le président du MSM, Showkutally Soodhun, aurait, lui aussi, profité de la plateforme que lui offrait la réunion du bureau politique pour faire part de son «mécontentement» à l’égard du député du n° 13 (Rivière-des-Anguilles–Souillac) Bashir Jahangeer. Le vice-Premier ministre lui reprocherait de l’avoir contredit par rapport au recrutement des médecins par le Koweït. Il serait «découragé» par le manque de soutien des députés du parti, malgré «le bon travail» qu’il réalise. Des remontrances qui seraient intervenues en l’absence de Bashir Jahangeer.
Interrogé le dimanche 14 février par l’express, ce dernier affirme que Showkutally Soodhun s’est engagé dans un faux débat. «J’ai revu mes déclarations dans la presse et je n’ai jamais voulu contredire Showkutally Soodhun. J’ai simplement dit que le Koweït ne compte pas recruter des médecins spécialistes mais des généralistes.» Et d’ironiser: «Je ne sais pas, peut-être qu’il est tellement critiqué par la presse ces jours-ci qu’il a fini par s’en prendre à moi…»
Ce qui est sûr, c’est qu’au prochain bureau politique, Bashir Jahangeer compte bien donner la réplique à Showkutally Soodhun. «Je n’ai pu assister au bureau politique d’hier (NdlR : samedi) car j’étais souffrant. Mais je serai présent à la prochaine réunion et je mettrai les points sur les i !»
Rughoobur fait le procès du Disaster Management
Le député Sudesh Rughoobur a, lui, descendu en flammes le Disaster Management Committee, qui est présidé par le ministre Raj Dayal, lui reprochant notamment son absence sur le terrain à Fond-du-Sac et à Grand-Baie, mercredi, lors des pluies torrentielles. Un mouvement de colère en présence du ministre Raj Dayal.
Le député du n°6 (Grand-Baie–Poudre-d’Or) a expliqué que ce jour-là, depuis 7h30, il était sur place. Et qu’il a assisté, impuissant, à la détresse de ses mandants. Il n’y avait aucun pompier à Fond-du-Sac alors que des maisons étaient inondées. Et bien que les habitants aient fait appel aux autorités pour leur venir en aide, les membres du National Disaster Management Committee ont joué aux abonnés absents, a dénoncé avec virulence le backbencher du MSM.
La NDU réprimandée
Ce n’est que le lendemain, a-t-il déploré, que des membres du Disaster Management Committee sont descendus sur le terrain. La National Development Unit (NDU) et le conseil de district de Rivière-du-Rempart en ont également pris pour leur grade. Sudesh Rughoobur a dit son regret et son inquiétude par rapport au fait que, durant ces 14 derniers mois, la NDU n’a rien fait dans sa circonscription. Il a notamment exprimé son amertume devant le fait qu’aucun employé du conseil de district n’a jugé bon de faire un état des lieux à Grand-Baie et Fond-du-Sac lorsque le gouvernement a demandé aux fonctionnaires de rentrer chez eux ce mercredi-là.
Interrogé dimanche 14 février par l’express, Sudesh Rughoobur a déclaré que tout ce qui est discuté au bureau politique reste au sein du bureau politique.
En revanche, le ministre Raj Dayal, qui s’est rendu à Fond-du-Sac peu après le bureau politique, affirme qu’il est un homme d’action.
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