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Les universités étrangères ont le vent en poupe

16 février 2016, 14:18

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 Les universités étrangères ont le vent en poupe

Angleterre, Canada, Allemagne, Australie, Malaisie, Inde … les universités situées à l’étranger semblent de plus en plus attirer nos étudiants. Une fois leur Higher School Certificate (HSC) en poche, nombreux sont ceux qui veulent s’envoler vers d’autres cieux. Selon le rapport de la Tertiary Education Commission (TEC) intitulé Participation in Tertiary Education 2014 publié en août 2015, l’année 2014 a vu une hausse du nombre d’étudiants mauriciens à l’étranger. Ce chiffre est passé de 10 151 à 8 958 en 2013. 2013 avait toutefois connu une baisse par rapport à 2012 qui avait vu 9 460 étudiants mauriciens à l’étranger. Les chiffres pour 2015 sont actuellement compilés, selon la TEC.

La tendance semble toutefois être à la hausse cette année. Les entreprises interrogées dont l’Overseas Education Centre (OVEC), Artemus Consultants (Canada) et PTC Education Consultants, spécialisées dans l’aide aux jeunes désireux continuer leurs études à l’étranger sont unanimes : il y a de plus en plus d’étudiants mauriciens qui veulent s’inscrire dans une université étrangère.

Ce qui pousserait ces étudiants à choisir ces universités dépasserait le seul souhait de poursuivre des études supérieures. «Le taux de chômage à Maurice est élevé. Ces jeunes préfèrent donc opter pour un pays où ils pourront obtenir un emploi après leurs études», explique sans détour Pamela Pakium-Gopee, Education Consultant and Immigration Advisor chez Artemus Consultants. Même son de cloche du côté de l’OVEC «Le marché à Maurice est saturé. Il n’y a plus de débouchés. Par contre, les jeunes peuvent avoir plus d’opportunités dans d’autres pays», explique le Dr Dorish Chitson, directrice de l’OVEC. «À l’étranger, les jeunes peuvent espérer plus d’opportunités d’emploi, un meilleur salaire et surtout la possibilité d’y immigrer », souligne Jessica Balloo de PTC Education Consultants.

Concernant la destination la plus prisée, les trois agences interrogées sont une fois de plus unanimes : il s’agit du Canada. Viennent ensuite, dans le désordre, l’Allemagne, l’Australie et l’Angleterre. Pour les filières choisies, c’est l’ingénierie qui arrive en tête de liste, suivie de l’informatique et des finances.

Les chances d’avoir un permis de travail et de pouvoir immigrer seraient plus grandes au Canada. «Ce pays a besoin de main-d’oeuvre. Ils forment les jeunes pour subvenir à leurs besoins», explique le Dr Dorish Chitson. «Un étudiant peut espérer s’installer au Canada, un an et demi, ou voir deux ans après ses études», soutient pour sa part Pamela Pakium-Gopee. L’Allemagne, nouveau pays sur le marché attirerait également bon nombre d’étudiants. «Les cours sont gratuits en Allemagne. Les jeunes peuvent y travailler tout en étudiant et il y a possibilité d’y rester après les études», souligne Pamela Pakium- Gopee. Toutefois tout n’est pas si simple. Pour partir il faut une réelle préparation et un bon suivi. «Il est impératif de se tourner vers des professionnels. Pour le Canada par exemple l’obtention du visa est stricte. Si la demande a été mal faite, elle sera systématiquement rejetée et il est très difficile d’en faire une deuxième», explique Pamela Pakium- Gopee. S’adapter au climat ou encore à la langue peut également être un obstacle, sans compter le coût de la vie. «Je recommanderais aux jeunes de ne pas être dépensier», soutient le Dr Dorish Chitson. Autre point à vérifier : la permission de travailler tout en étudiant.

«C’est un point essentiel. Il y a des pays où ce n’est pas permis»,souligne Pamela Pakium-Gopee.Enfin le coût desétudes dépend des pays et des filières vers lesquels on se tourne. Il faudrait ainsi en moyenne compter Rs 300 000 par an pour le Canada. «L’Angleterre est à partir de Rs 900 000 et l’Australie à partir de Rs 1.2 million», explique le Dr Dorish Chitson. Si vous désirez des renseignements concernant les facilités d’étudier à l’étranger, plusieurs représentants d’universités sont actuellement à Maurice. Vous pourrez les rencontrer à l’Education Fair qui se tient aujourd’hui, mardi16 février de 10 à 17 heures au Flying Dodo Restaurant, à Bagatelle.