Du haut de ses 11 ans, il n’a pas hésité à remuer ciel et terre pour concrétiser un projet qui lui tient à cœur: lancer un système de tri de déchets à Mare-Tabac. Aujourd’hui âgé de 13 ans, alors que ce projet était en passe de disparaître, Krishley Deenoo a encore une fois montré qu’on peut y arriver à force de détermination, peu importe son âge.

«Pendant six mois, on n’avait pl us de conteneur pour le tri et les gens me demandaient ce qui s’était passé», raconte le garçon.Le conteneur initial, trop grand, et le manque de subvention avaient mené à la décision d’enlever le conteneur l’année dernière. En2013, Krishley Deenoo avait fait installer un conteneur de tri de déchets dansle village avec l’aide de Mission Verte et du centre social notamment. Ne voulant pas abandonner ce projet, surtout que les habitants s’y étaient habitués, il a de nouveau cherché de l’aide autour de lui,  décrochant dans la foulée le parrainage de l’ambassade des États-Unis à,Maurice. «Nous avons depuis samedi des conteneurs moyens et plus esthétiques», résume Krishley Deenoo, content que le travail entamé puisse continuer.

«L’idéal serait que chaque famille ait trois poubelles pour les déchets»

Loin de s’arrêter avec seulement le conteneur de tri, il s’attaque aussi à la sensibilisation des habitants. Une première session explicative a déjà eu lieu, le week-end dernier, et il compte continuer avec la distribution de brochures dans les jours à venir. «Il y a des membres de la Mare Tabac Youth Club qui m’aident beaucoup à ce niveau», confie-t-il.

Qu’est-ce qui pousse un garçon de cet âge à mener de tels projets ? Le désir de protéger l’environnement, répond-il. «Je vois ce qui se fait dans des pays comme la France et l’Angleterre en termes de tri et cela m’inspire. L’idéal serait que chaque famille ait trois poubelles pour les déchets», dit Krishley Deenoo, conscient du travail que cela implique. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a invité les députés de la région au lancement de son projet.

Entre-temps, ce qui fait encore plus sa fierté c'est le fait que des villages voisins veulent suivre le pas. «Il y a des associations à Rose-Belle et à New-Grove qui ont aussi exprimé le souhait d’avoir un conteneur dans leur village», dit-il, heureux de voir que l’idée fait  son petit bonhomme de chemin.